samedi 21 novembre 2009

L’existence du vide

La popularité se base sur des appréhensions, sur des faux semblants, des apparences, le nombre de lèches-cul qui te tournent autour. Si tu commentes et qu’on trouve ça cool, et bien c’est cool. Tu dis la même chose ailleurs et on te fustige, tu n’as aucune valeur, parce que ta valeur aux yeux des autres, c'est une question de contexte. La popularité c’est pour les tocards, les frustrés en mal de reconnaissance qui délivrent du consensuel à qui en veut. La popularité t’empêche de dire la vérité. La popularité, ça te coupe les organes et te fourre dans un gros sac avec tous les autres estropiés qui te reconnaissent. La popularité c'est comme tous les préjugés, une identité de consolation, te rassurant jusqu'au jour où la réalité te rattrape: tu ne sais rien, rien du tout de la vie.

L'inexistence est vorace. Elle monopolise trop d'espace dans la sphère culturelle… elle nous étouffe. C'est en se faisant qu'elle devient l’inexistence. Il y a de la place pour tellement de chose, et on s'attarde sur une seule. Je la déteste: l'image normée et produite en série par la performance et la consommation. Il n'y a plus qu'elle. Elle prend tellement de place dans notre esprit qu'on ne parle de rien d'autre... J'aimerais au moins qu'on se sente tous assez indulgent, tolérant, ouvert, voir carrément libre, pour que nos horizons de pensées étriquées prennent le large, que nos poumons soient capables de s'emplir d'un air constamment renouvelé. Tout doit bouger, tout le temps. N'est ce pas ça la vie finalement? A l'heure ou la profusion de la mondialisation opère notre enfermement psychique, l’inexistence c'est être sédentaire, faire comme tout le monde, chercher à être reconnu dans un groupe homogène.