dimanche 26 novembre 2017

Nique le black friday. Nique bien même.
T'as pas tout ce que j'attendais. C'est quoi les attentes après tout? Ça peut pas être l'amour, hein? T'as pas tout ce que je voulais. Mais t'as tout ce que j'accepte.

Les artistes et les zombis

Nous voulons tous briller. A la recherche de reconnaissance... La société de substitution nous gave d'une idée de la réussite ou seul une poignée de gens aurait la capacité de briller. Leur désir de gloire, leur désir de beauté, leur désir de célébrité, leur désir de richesse... aliénation de notre sédentarisation, sédentarisation spirituelle. Peu voyageur, nous ne rencontrons plus que des histoires toutes semblables, une idée de la réussite. Nous pensons que pour briller, il nous faudrait le faire de cette manière que nous le montre la boîte à image et nous passons notre vie, soit à imiter des silhouettes, soit à culpabiliser ne pas être à la hauteur... soit, heureusement, nous n'adhérons tout simplement pas à cette aliénation. Car nous avons tous la capacité de briller, et il suffit simplement de se sentir vivant pour ça et d'aimer chacun de nos contacts avec le présent. Ne réalisons pas quelque chose comme une préparation du futur. Réalisons le par passion de cette chose, par passion du moment présent passé avec. Et puis, la reconnaissance est plus agréable lorsqu'elle se fait de coeur à coeur plutôt que lorsqu'un média placarde notre image devant les yeux éberlués d'une ribambelle de zombis... Combien souffrent de leur vide notoriété? La recherche de ce genre de réussite est simplement un symptôme. Nous nous travestissons pour un simulacre d'amour, car l'amour est un concept encore trop ringard aux yeux des zombis. Heureusement que les hippies existent.

samedi 18 novembre 2017

Frasques amers et éberlués
Soupe de ta mère au paysages parfumés
Quand je roule la même danse trouée
J'y vois l'image d'une vie graduée
Ou l'on use de grandes idées
Pour ne pas scander nos désirs secrets
Et l'on désir quand même bien longtemps
Alors parfois s'invitent entre nos dents
Les rivages de nos 1ere années
J'y ressens l'absence du maître carré
D'une morale déterminée
J'entends la présence sans concession
Plein d'incidences
Nécessairement plein d'incidences
Libre et essoufflé par le temps
Plein d'incidences
Tant de prestance

Un peu d'audace pour écumer nos sexualités
Hors des cadres, hors des murs, toute une vie pour les faire tomber, en vérité,
Montés à chaque tour de garde,
Alors peut être,
Mirador, la pensée ne te souillera plus,
Longe les grandes altitudes,
Dors au creux des commissures funestes, aux bords du monde, qui s'élèvent et succombent loin des contreforts, point d'envol de tes illimites, de tes funérailles pleines de longs vertiges, me comprends tu cher ami, cher autre, cher moi "ailleurs", qui ne se cueillent qu'après un rêve, une escale hors de mes ordinaires et extraordinaires, à la jointure du piètre élan quotidien et de la chute onirique.
Secousse de l'absolue, je te reçois au fond du lointain.

lundi 6 novembre 2017

La solitude est une cage de verre à travers laquelle parfois on vous aperçoit, et l’on vient caresser ses parois sans trouver de porte, parfois sans même penser qu'il en existe une.

Ce qui est dur c’est de ne pas savoir si l’on restera seul. Notre esprit est torturé entre le désir d’aller plus loin dans la relation et le traumatisme aggravé par l’isolement et se prolongeant certainement jusqu’au bout d’une vie, avec des degrés variables tout du long. "Je t’aime et j’ai la trouille de te perdre. Cette situation est insupportable, alors je préfère précipiter notre échec plutôt que de porter ce poids plus longtemps." Aujourd’hui je trouve les mots. Avant, c'était inconscient. Besoin d'expliquer. Légitimer une souffrance peut paraître masochiste, trouver une écoute qui aille outre les apparences, c'est difficile. D'ailleurs, les justifications ne sont elles pas encore le produit des apparences? Dois t on toujours trouver des raisons pour introduire une émotion? L'émotion est t elle imperceptible sans ça? Les apparences sont tenaces. J’ai des relations, et même une famille. En apparences, il serait dommage de ne pas profiter de cette chance. Cela tiendrait pour de l’entêtement. Ça ferait de moi quelqu’un d’indigne, certainement infréquentable. Comment se fier à quelqu’un qui a lui-même du mal à se fier aux autres? Alors j'encourage mes relations. Mes blessures ne sont plus une raison suffisante : j’ai une famille, j’ai un toit, j’ai une vie. Ces relations devraient m’aider à oublier ma blessure. L’oubli n’est qu’un moment parmi d’autres… et ma blessure est relationnelle, fissure indélébile, prison de verre. On la remarque. Parfois l’on pense même que je l’entretiens, mais on ne cherche pas la porte, l'on préfère s'atteler au plus grandes équations plutôt qu'à ça. Je souris. Ai je le vraiment le choix? C’est encore la seule condition pour que des gens viennent caresser ma prison. Il ne fait pas bon être trop triste. Il ne fait pas bon être trop heurté. Lumière élitiste. Il ne fait pas bon porter un handicap invisible. Mais ce n’est pas mon cœur qui est un handicap, plutôt le diktat des apparences, des standards et préjugés. Ils sont la cause des murs de verre, des œillères, des craintes qui nous interdisent de toucher,  de regarder, d'ouvrir, d'aimer. Certains looks aux colorations, tatouages et piercings revendiquent une libération des apparences au moyen d'autres apparences. Standardisation partout, l'esprit à besoin de repos, les apparences sont d'agréables berges pour contourner les courants difficiles. Il n’y a que l’exhaustivité de nos histoires et la profondeur de nos silences qui puissent prétendre échapper aux vieilles recettes. Il serait bon que l’on écrive à propos de soi, et qu'on sache aussi se taire. Dire l’essentiel de notre mystère puis taire nos certitudes. Le mystère est le moteur de l'expansion. Il est l'espace des choses. Il est le doute et l'imaginaire. Il est l'amour et la pudeur. Les apparences et certitudes meurent. Le mystère demeure.