Le Pourquoi fait de l'homme un être de convictions. Il ne peut vivre qu'à travers elles, il les enfante et les nourrit toute sa vie. Un homme nourrissant des convictions égoïstes s'est divorcé du monde et a enfanté un être chétif se débattant dans l'espace clôt de sa personne. Il faut s'ouvrir pour retourner à notre essence liée à tout. La seule manière de ressentir la vie est d'opérer des choix qui nous unissent à elle: La vie n'est elle pas un don, un désir, l'amour même? La peur gène l'homme qui ne fait plus de choix et multiplie les questions frustrantes, aliénantes.
S'arrêter de penser, dans le vide qui se clôt... et pourtant, encore une sensation de manque, un vide à considérer, que quelque chose nous à fait pressentir, qu'il y avait l'amour au bout, qu'on pouvait ne pas mourir seul. Mourir seul. Vouloir s'y conformer s'il le faut et ne pas y arriver à cause d'une pensée grandiose et entêtée, douloureuse si on la nie, peureuse quand on y croit, car beaucoup de courage pour cette pensée galopant aux antipodes des frontières, se complaisant dans un lien étroit entre "vie" et "sens", "vie" et "désir de vivre", depuis l'eau, jusqu'à l'amour, mais il y avait l'amour dans le feu primitif, et beaucoup d'eau dans mes injures faites à la vie.
Quel déshonneur nous a fait l'amour? Ou bien s'est il affirmé en nous laissant le chercher? Car l'amour est immense et l'univers l'a envahit. Il nous faut voyager pour contempler son corps. Changer les choses, créer, ce n'est pas tant faire du neuf que révéler ce qui est omniprésent.