mercredi 11 juillet 2018

Pourquoi est il possible de croire que le crime est évitable avec la sévérité d'une justice qui inflige frustration, peur et culpabilisation? Pourquoi une justice qui prends en compte chacune des parties et s'attelle à toutes les réparer ne serait t elle pas efficace? Pourquoi est il plus aisé de penser à une punition plutôt qu'à une guérison? Pourquoi est il possible de croire en la répression plutôt qu'en la prévention? Pourquoi est il possible de croire que le crime d'une personne s'est mué dans les pires intentions plutôt que dans la souffrance et l'ignorance, en réalité, faisant du coupable une victime? Pourquoi est il possible de voir la justice comme une guerre entre deux parties plutôt qu'en la coopération d'un seul ensemble? Comment est il possible de croire en une méthode dont on connaît les injustices plutôt qu'en une justice révolutionnaire, sensible et intelligente?


Je rêve d'un monde ou les coupables sont réparables,
On a tous été victime de quelque chose
Aucun enfant ne né avec la connaissance d'un crime, ce sont les averses qui entraînent le déluge.

dimanche 1 juillet 2018

« Le 13 juillet 1937, Marian Anderson s’est vu refuser le droit de séjourner à l’hôtel « Nassau Inn » pour l’unique raison que sa couleur de peau n’est pas celle des dominants sur ces terres volées que sont les États Unis d’Amérique. Depuis, j’ai pris la liberté d’inviter Marian Anderson à loger chez ma femme et moi même durant ces déplacements artistiques à Princeton. Elle a aimablement accepté.

Au regard de cet évènement, je souhaite déclarer publiquement que, dorénavant, je refuserais de côtoyer l’hôtel précité, comme je le refuse pour tout établissement incapable de courage face aux mœurs violente de leur époque et faisant preuve d’un outrage insupportable lorsque, sur la base de la colorimétrie, l'espèce, la race, le sexe ou les idées d’un individu, exclue celui ci sans concession et sans démontrer que ces caractères contiennent quelque chose de violent dans leur fondation.

En outre, je souhaite prévenir mes camarades : S’il apparaît que ceux ci continuent de fréquenter pareils établissements tout en étant informé de leur intolérance envers l’individu innocent, je serais dans le devoir le plus formel d’abolir toute forme de sympathie à leur égard. Bien que n’étant pas la victime de ces agissements, je sens que ça aurait pu être le cas. J’aurais pu naître africain, asiatique, femme, nain, chat, chien ou que sais je autre forme de monstruosité aux yeux des sentiments dénigrants et moqueurs. Et même sans cela, tous les indices de la haine démontre leur curseur aléatoire. Si aujourd’hui et ici je suis admis, demain et ailleurs je serais bannis. Je me sens intimement lié à n’importe quelle victime des diktats. Savoir que je suis né juif et que ma communauté souffre des lubies d’un tortionnaire en Allemagne, cela ne change rien. Je n’ai pas à me sentir juif pour me sentir humain. Dés lors, quand un être vivant est persécuté sur la simple base de son aspect ou de ces capacités, je suis également persécuté. L’autre sera toujours une partie de moi même. En conséquence, si mes amis continuaient de côtoyer de telles institution, ils trahiraient profondément notre camaraderie. Et pour quels avantages ? Le confort d’un hôtel. Ces gens seraient donc les représentants de la médiocrité en matière d’amitié et en questions humaines. »

Albert Frankeistein