dimanche 21 juin 2015

Et après la vie? On s'en fou !

En l'absence d'une réponse satisfaisante, l'instinct et l'imaginaire interprètent le potentiel de milles réponses. Croire, c'est surinterpréter ce potentiel pour ne choisir qu'une réponse et et la mettre plus haute que les autres. Les croyances rassurent. Elles sont de bons repères là où il n'y avait que le vide d'une question. Nous n'avons plus qu'à répondre d'elles, à y tourner nos pensées, nos actes. En l'absence d'arguments tangibles, la croyance fige sont autorité dans les esprits les plus frileux. Ceux là deviennent dépendant de cette autorité et tuent leur liberté par deux fois: L'autorité écrase leurs désirs (je veux) au profit de la morale (je dois) et la croyance procède à l'aliénation de leur imaginaire.

J'ai tenté de me rassurer de la mort en imaginant qu'il pouvait y avoir autre chose après, comme tout le monde. Je voulais me consoler de la vie. Mais je suis sceptique. Je ne peux me satisfaire de théories. La magie immense de la vie ne prouve rien sur l'après.

L'homme à la capacité de créer des questions sur tout. Certaines vérités observables nous enseignent comment les choses interagissent. D'autres, plutôt que des vérités, sont un consensus qui nous servent à communiquer. Le reste sont des croyances plus où moins rassurantes. On devrait toutes les accepter, moins en tant que réponses que comme questions. Questionner est un jeu. S'accrocher aux réponses imaginaires de questions irrésolues c'est être mauvais joueur.

C'est comme répéter effrontément que la magie n'existe pas, ou que le monde s'est toujours manifesté tel que nous l'observons. Si la définition d'un mot se veut généraliste, son interprétation est toujours relative, surtout pour les concepts, les idées. L'interprétation la plus commune du mot "magie" est intéressante. Elle renvoie à l'idée de "surnaturel". Nous appelons "surnaturel" ces choses dont personne n'a constaté l'existence. Cette définition s'attache à la croyance que la magie n'existe pas et en fait un concept superficiel. Mais "magie" veut il seulement dire surnaturel? Les poètes pensent que non. Et "surnaturel" signifie t il nécessairement impossible? La boite à image que nous appelons télévision aurait paru assez surnaturelle durant le moyen âge. La science continue chaque jour de basculer le surnaturel dans le champ du possible. Et si nous remontions dans le temps? Qui peut réellement prouver que les textes mythologiques ou religieux ne relatent pas quelques faits "surnaturels" ayant véritablement eu lieu? Qui peut prouver qu'un minotaure n'a jamais existé? Ou qu'un homme n'a jamais séparé la mer en 2? Avec assez d'imagination, on peut trouver tout un tas de raisons pour expliquer que ce fut possible l'espace d'un moment...

Pourquoi s'endetter d'incertitudes quand on peut juste se nourrir d'imaginaire et d'humilité? L'orgueil veut posséder toutes les connaissances et, du coup, s'en éloigne. La pertinence comprends celles qui lui sont utiles et accessibles. L'imaginaire rêve les autres, attendant une belle rencontre, lorsqu'une nouvelle vérité, confiante, aura décidé de se poser sous notre fenêtre.

mardi 9 juin 2015

Les bateaux quelques fois, n'ouvrent point élancé, n'attachant pas les voiles, et subissent pensées
Les grands mâts des paquebots, sont tuyaux de poussières, qui s'abattent roseaux, aux couleurs prisonnières
Sous la plage de sable, éloigné de toute onde, douloureux animal, caressé par la trombe
La pluie, ça me donne envie de courir, de crier, d'écouter du rock, un rock puissant et profond, du post rock, sur le bord de la mer, le vent qui se déchaîne, le boucan des éléments, je veux être animal, rugir sous les éclairs, fermer les yeux, frapper dans le sable et la flotte, tout balancer en l'air. Ce n'est pas de la violence, ce n'est pas un acte mais un mouvement, l’énergie inépuisable de La Vie qui s'effondre sur moi, je veux m'effondrer, ne rien retenir, délivré de toutes défenses, vulnérable rien qu'à ça, Dieu qui s'abat sur moi, qui me prend dans sa bourrasque, si soudainement et enfin. Je veux que la nature me viole, me déviole de moi, de mes pensées humaines.