vendredi 1 décembre 2017

Il est possible d'aimer le plus détestable des êtres, d'imaginer que le pire est pardonnable. Il est possible de trouver matière à avoir de la gratitude en n'importe quelle circonstance. Il est possible de faire le choix de s'attarder davantage sur les aspects utiles de chaque tort qu'il vous sera fait. Il est possible de dire non aux demandes qui semblent aller de soi sans ressentir ni culpabilité, ni humiliation, envers qui que ce soit dont soi-même. Les demandes banales ne doivent pas formuler notre conditionnement; aucune valeur d'altruisme, de solidarité ou de communauté ne peut nous priver de notre droit d'un "non sans justifications" si ce non, ni ne viole la liberté ni ne met en péril la vie. A l'inverse, il est possible de dire oui à l'impensable. Et si personne ne nous demande l'impensable, nous pouvons le proposer. Il est possible de tout abandonner, de tout recommencer, de chuter sans l'once d'une rancœur. Il est possible de donner encore plus à quelqu'un qui vous doit déjà beaucoup. Il est possible d'imaginer qu'en réalité personne ne vous doit jamais rien. Il est possible d'imaginer que vous devez tout aux autres, même à ceux qui semblent ne rien faire pour vous. Il est possible d'imaginer qu'il font beaucoup pour vous, alors qu'eux même ne s'en rende pas compte. Il est possible de rire à un enterrement comme il est possible de dormir dans un bâtiment public, de dire merci aux gens qui voudront vous dégager, quelles que furent leurs intentions. Il est possible de ne plus avoir à argumenter à propos de la souffrance. Il est possible de remplacer la peur par la joie sans rien refouler en soi. La joie n'est pas contraire à la souffrance, comme la peur n'est pas contraire au bonheur. Il est possible d'écouter une critique sans ressentir d'obligation de réponse. Il est possible de chanter sans paroles, planter mot sans définition, imiter les singes, et toujours garder sentiment d'intégrité. Il est possible d'écouter tous son besoin de liberté, de le sustenter sans jamais déroger à celui des autres, voir en nourrissant celui. Il est possible d'être souple au point de ne souffrir d'aucun contact, et que chacun de ses contacts deviennent l'alchimie nécessaire à une expérience qui libère, qui exulte, qui inspire, qui crée et qui rapproche de dieu plus qu'aucune religion. "Il n'y a pas d'amour. Il n'y a que des preuves d'amour" Pierre Reverdy

dimanche 26 novembre 2017

Nique le black friday. Nique bien même.
T'as pas tout ce que j'attendais. C'est quoi les attentes après tout? Ça peut pas être l'amour, hein? T'as pas tout ce que je voulais. Mais t'as tout ce que j'accepte.

Les artistes et les zombis

Nous voulons tous briller. A la recherche de reconnaissance... La société de substitution nous gave d'une idée de la réussite ou seul une poignée de gens aurait la capacité de briller. Leur désir de gloire, leur désir de beauté, leur désir de célébrité, leur désir de richesse... aliénation de notre sédentarisation, sédentarisation spirituelle. Peu voyageur, nous ne rencontrons plus que des histoires toutes semblables, une idée de la réussite. Nous pensons que pour briller, il nous faudrait le faire de cette manière que nous le montre la boîte à image et nous passons notre vie, soit à imiter des silhouettes, soit à culpabiliser ne pas être à la hauteur... soit, heureusement, nous n'adhérons tout simplement pas à cette aliénation. Car nous avons tous la capacité de briller, et il suffit simplement de se sentir vivant pour ça et d'aimer chacun de nos contacts avec le présent. Ne réalisons pas quelque chose comme une préparation du futur. Réalisons le par passion de cette chose, par passion du moment présent passé avec. Et puis, la reconnaissance est plus agréable lorsqu'elle se fait de coeur à coeur plutôt que lorsqu'un média placarde notre image devant les yeux éberlués d'une ribambelle de zombis... Combien souffrent de leur vide notoriété? La recherche de ce genre de réussite est simplement un symptôme. Nous nous travestissons pour un simulacre d'amour, car l'amour est un concept encore trop ringard aux yeux des zombis. Heureusement que les hippies existent.

samedi 18 novembre 2017

Frasques amers et éberlués
Soupe de ta mère au paysages parfumés
Quand je roule la même danse trouée
J'y vois l'image d'une vie graduée
Ou l'on use de grandes idées
Pour ne pas scander nos désirs secrets
Et l'on désir quand même bien longtemps
Alors parfois s'invitent entre nos dents
Les rivages de nos 1ere années
J'y ressens l'absence du maître carré
D'une morale déterminée
J'entends la présence sans concession
Plein d'incidences
Nécessairement plein d'incidences
Libre et essoufflé par le temps
Plein d'incidences
Tant de prestance

Un peu d'audace pour écumer nos sexualités
Hors des cadres, hors des murs, toute une vie pour les faire tomber, en vérité,
Montés à chaque tour de garde,
Alors peut être,
Mirador, la pensée ne te souillera plus,
Longe les grandes altitudes,
Dors au creux des commissures funestes, aux bords du monde, qui s'élèvent et succombent loin des contreforts, point d'envol de tes illimites, de tes funérailles pleines de longs vertiges, me comprends tu cher ami, cher autre, cher moi "ailleurs", qui ne se cueillent qu'après un rêve, une escale hors de mes ordinaires et extraordinaires, à la jointure du piètre élan quotidien et de la chute onirique.
Secousse de l'absolue, je te reçois au fond du lointain.

lundi 6 novembre 2017

La solitude est une cage de verre à travers laquelle parfois on vous aperçoit, et l’on vient caresser ses parois sans trouver de porte, parfois sans même penser qu'il en existe une.

Ce qui est dur c’est de ne pas savoir si l’on restera seul. Notre esprit est torturé entre le désir d’aller plus loin dans la relation et le traumatisme aggravé par l’isolement et se prolongeant certainement jusqu’au bout d’une vie, avec des degrés variables tout du long. "Je t’aime et j’ai la trouille de te perdre. Cette situation est insupportable, alors je préfère précipiter notre échec plutôt que de porter ce poids plus longtemps." Aujourd’hui je trouve les mots. Avant, c'était inconscient. Besoin d'expliquer. Légitimer une souffrance peut paraître masochiste, trouver une écoute qui aille outre les apparences, c'est difficile. D'ailleurs, les justifications ne sont elles pas encore le produit des apparences? Dois t on toujours trouver des raisons pour introduire une émotion? L'émotion est t elle imperceptible sans ça? Les apparences sont tenaces. J’ai des relations, et même une famille. En apparences, il serait dommage de ne pas profiter de cette chance. Cela tiendrait pour de l’entêtement. Ça ferait de moi quelqu’un d’indigne, certainement infréquentable. Comment se fier à quelqu’un qui a lui-même du mal à se fier aux autres? Alors j'encourage mes relations. Mes blessures ne sont plus une raison suffisante : j’ai une famille, j’ai un toit, j’ai une vie. Ces relations devraient m’aider à oublier ma blessure. L’oubli n’est qu’un moment parmi d’autres… et ma blessure est relationnelle, fissure indélébile, prison de verre. On la remarque. Parfois l’on pense même que je l’entretiens, mais on ne cherche pas la porte, l'on préfère s'atteler au plus grandes équations plutôt qu'à ça. Je souris. Ai je le vraiment le choix? C’est encore la seule condition pour que des gens viennent caresser ma prison. Il ne fait pas bon être trop triste. Il ne fait pas bon être trop heurté. Lumière élitiste. Il ne fait pas bon porter un handicap invisible. Mais ce n’est pas mon cœur qui est un handicap, plutôt le diktat des apparences, des standards et préjugés. Ils sont la cause des murs de verre, des œillères, des craintes qui nous interdisent de toucher,  de regarder, d'ouvrir, d'aimer. Certains looks aux colorations, tatouages et piercings revendiquent une libération des apparences au moyen d'autres apparences. Standardisation partout, l'esprit à besoin de repos, les apparences sont d'agréables berges pour contourner les courants difficiles. Il n’y a que l’exhaustivité de nos histoires et la profondeur de nos silences qui puissent prétendre échapper aux vieilles recettes. Il serait bon que l’on écrive à propos de soi, et qu'on sache aussi se taire. Dire l’essentiel de notre mystère puis taire nos certitudes. Le mystère est le moteur de l'expansion. Il est l'espace des choses. Il est le doute et l'imaginaire. Il est l'amour et la pudeur. Les apparences et certitudes meurent. Le mystère demeure.

vendredi 15 septembre 2017

Vous savez, moi je poste ça, mais ca fait longtemps que beaucoup de vous on fait le lien entre les choses (le capitalisme aujourd'hui = désastre humain (désensibilisation, manipulation, guerres, dépression...), environnemental, économique (pas tant ici que la bas)) et ont décidé de ne pas se bouger le cul (ou plutôt, de garder leur cul dans la même routine) Je ne parle pas pour tout le monde, je parle de l'homme moderne conquérant qui veut s'approprier des choses en faisant abstraction de la réalité. C'est ce colonisateur d’antan, cette fashion victime de maintenant, ce carriériste à la mairie, cet opportuniste qui ouvre une entreprise, ou juste ce mec qui la boucle, parce que dans cette société de la performance, on a peur d'être humilié, de ne pas répondre correctement aux attentes. Ici, on est pas trop mal. C'est le sommet de l'iceberg, nos conneries nous reviennent de temps en temps à la gueule mais honnêtement, ca va. Mais là bas mon pote, tes choix de consommateur d'ici, ça fait la guerre et la misère. Avec tout ces moyens de communication, si vous n'avez pas compris c'est parce que vous ne voulez pas: La terre est ronde, tout est en lien. C'est encore plus vrai avec la mondialisation. Loin des yeux, loin du cœur hein... Si t'avais encore ta sensibilité et voyais ce qu'il se passe la bas. Alors à tout ceux qui ne savent pas, ceux qui savent mais se taise, ceux qui l'ouvrent mais n'font que ça, le boycotte est la plus aisée et la plus puissante des choses à faire. Faut être heureux malgré tout, faut être optimiste et tout, faut pas s'échiner à des travaux de fou pour sauver tout le monde, faut vivre sa vie et bien, mais faut pas être con. Il serait peut être temps que nos petits égo d'enfants gâtés pensent aux frangins qui se la coupe la bas parce que personne ne s'occupe d'eux. Faudrait peut être éteindre la téloch et se dire qu'il y a urgence, que franchement, on a rarement vu pire en terme de violence. Mais faites gaffe. J'ai pas dit le plus important, ca peut porter à confusion. Pour penser aux frangins, faut d'abord être en paix avec soi même. Apprenez qui vous êtes réellement, sans les artifices et tout, sans les gens même, qui vous êtes quand vous êtes tout seul. Et quand vous pourrez être cette personne tout le temps, quand vous n'aurez plus honte de vous, là vous serez capable d'aimer, pas avant. Vous savez, l'homme conquérant n'a fait que fuir la peur du vide en voulant inscrire son nom dans l'histoire.


L'autre que soi. L'autre qui nous répond. L'autre qui nous illumine, ou nous domine, mais nous fait exister de toute manière.

Qui suis je? L'autre peut il y répondre? L'autre peut il me combler? D'amour? De haine? D'une attention, de toute façon. 

Où suis je? L'autre peut il me voir? Hé l'autre, ne m'oublie pas... Je suis dans ce monde, et je veux être aimé...

Mon corps me dit des choses, mais mon esprit à trop été sollicité. Dorénavant, il me contrôle. 

Pourquoi? Pourquoi suis je ici? La question du vide m'oblige à toujours chercher, à toujours conquérir, car je veux être vu... Des hommes, les plus bizarrement aimés qui soient, s'en sont allés conquérir afin que leur noms sommeillent en des pages sacrées. Dans leur milieu, ils avaient appris: "Beaucoup de choses sont nécessaires. La vie n'est pas encore satisfaisante" Et à côté d'affreuses conséquences, d'incroyables découvertes ont aussi été faites! Aujourd'hui l'homme n'a jamais assez d'orgueil, il lui faut assouvir sa peur de la solitude, d'un dieu inexistant, d'une existence insensée, il lui faut toujours puisé dans le vide ce qui est omniprésent. Le sens de La vie n'existe pas. Il n'y a que Notre sens de Notre vie.

Qu'est ce que se lâcher? Un évènement exclusif qui signifie que l'on respire enfin? Que l'on s'amuse? Se lâcher... On dirait d'un homme qui s'amuse enfin et sans plus arrêter qu'il "Se libère"... Se lâcher... exister de manière limité dans le temps? Pouvoir respirer lorsque certains critères sont remplis? "Il s'est lâché à la soirée la dernière fois!" 

L'autre et son regard sont des choses terribles pour la liberté. L'être affamé qui désire à tout prix l'amour. On court, on se bat, on boit, on chante, on achète, on ris, on mange, on tue, on embrasse... Les humains n'ont pas à être jugé. Les actes se suffisent. Existons nous dans l'urgence d'être aimé, ou sommes nous fidèles à nous même? C'est une gymnastique du coeur qu'être soi même. Dans une société hyper active, de la consommation hyper profuse, qu'il est difficile d'être patient, de rester intègre et d'attendre que l'on nous rejoigne. L'on veut à tout prix être regarder, où bien s'en foutre royalement et vivre en marge. Pourtant, l'harmonie est possible. Harmonie.

mardi 20 juin 2017

Si vous ne vous soumettez facilement ni aux influences extérieures ni aux tentations lorsque l'intégrité d'une vie est en jeu, vous avez le potentiel d'un héros.

vendredi 12 mai 2017

Salut. Je vous partage des écrits parce qu'on en a parlé et que je vous aime bien. C'est un "non blog" que j'ai commencé à une époque ou j'étais mal dans ma peau et ou je pensais qu'un "non dieu" pourrait tomber dessus et me sauver en m'envoyant une compassion quantique à travers l'espace. Puis, évoluant vers quelque chose de moins centré sur ma douleur, je me suis mis à écrire des pensées qui m'ont sorti de moi même, des pensées qui formulaient quelque chose de salvateur en moi, que j'ai choisi d'appeler "beauté", comme cette recherche me faisait toujours découvrir que derrière la peur, cette peur hyper banale, se trouvait une source, et que cette source semblait pouvoir ne jamais se tarir. Je croyais que l'immortalité se définissait seulement dans l'après. L'après vie. Pourtant, à chaque fois que je pu sortir de mes peurs et leur rire au nez, à chaque fois que la joie était venu déborder jusqu'à la porte de mon âme et que cette dernière l'avait laisser entrer, je m'étais senti immortel. Aujourd'hui je sais que c'était juste. A ces instants furtifs au regard de tout une vie, rien n'aurait pu me tuer. D'une manière ou d'une autre, si certaines personnes me regardaient alors comme un fou, c'est qu'elles avaient peur, mais que quelque part, la joie frappait à leur porte, et un jour, ces personnes auraient le désir de lui ouvrir.

jeudi 27 avril 2017


J'irais faire un tour dans votre joue, sur ce quartier de lune que l'on gonfle par pression du soir, ses draps de l'enfance que l'on rassemble quand il fait assez tiède. Rebutons l'escadron de la mort par des à-coups d'espadrille dans leurs dents jaunes qu'ont la jaunisse. Rions d'être sans rigueur et d'avoir pu danser entre les hélices de leur désir austère. Les australiens ne parlent pas anglais mais noient leur trou par plein d'alcool. Le trou où était leur coeur, leur racine, leur vitalité. L'homme abat sa hache, les branches flanchent au sol et l'arbre s'allonge sur son trou. Le coeur n'y rentreras plus jamais. Eparpillons le. Enracinons le ciel, puisque la mort nous flanchera. Vive la vie, vive la mort, si tu aimes.

vendredi 21 avril 2017

A mon présent qui me rend fort

Si je nomme Dieu, il est le présent. Si je nomme Eternité, il est le présent. Si je nomme Vie, il est le présent. Fais donc que je sois toujours faible, toujours vulnérable, et que je chérisse cela, car d'ici je vois les portes d'entrée de ton astre infini, vibrant dans l'invisible, dans les vestiges du silence et de l'ennui. Que mon ego se taise, qu'il ne me projette plus dans le rêve d'une autre réussite que toi. Tu es la réussite et la performance non décharnées par les projections de mon orgueil. Tu es LA voie qui dispense tout. Il n'y a que toi. Là ou tu ne parais plus être, c'est encore toi. Si je m'éloigne de toi, c'est encore toi. Fais donc que ma terre ait toujours soif, fais que je ne sois jamais las, jamais à cours de besoin ni de patience pour apercevoir dans mon miroir dégarni le fil de ton instance. L'humilité est mon labeur, le labeur du jamais acquis. Je veux me taire pour te recevoir, mais je dois te demander d'éloigner de moi le désir d'autre chose que toi, car jamais un rêve ne m'a donné plus de courage que lorsqu'il ne désirait plus rien. L'humilité est la joie, la joie est l'apanage des cœurs vivants! Fais donc que je sois toujours faible, que l'océan de mes pensées ne submergent jamais la cours de nos jeux. Je parcourrais le moindre espace, la moindre brindille d'herbe pour que l'on se poursuive. L'égo est pesant et s'effondre sur moi, mais je veux mourir dans ta terre. Je serais l'ambassadeur de tes fantasmes, quitte à être malmené par les courants, je plierais mais ne romprais pas, pas encore, peut être un jour. Je me garderais de faire du bruit. Fais donc que je sois toujours faible, fais donc que je sois toujours blessé. J'aime mes blessures sans lesquelles il n'y aurait pas de mélange, pas de rencontre, pas de vitalité, et je les ai accolé à toi. Tant que s'y fait, rien n'est mal, j'agrandirais encore l'espace pour te recevoir.

samedi 25 mars 2017

 http://taranis.news/2017/03/avalanche-de-menaces-de-mort-depuis-une-page-facebook-pro-police/


Quelle sottise ... Accordons nous qu'on ne doit plus pointer du doigts les gens mais les comportements, plus juger les individus mais les environnements, car tant que chacun se sentira menacé par un autre, nous resterons divisé, les progrès demeureront marginaux, la violence se perpétuera. Soyons fort pour ceux qui ne peuvent l'être. Aussi durs et injustes sont leur propos, ne nous nous nourrissons pas de leur intolérance. Il est facile d'accuser, nous avons toujours accusé. Il est certainement plus difficile de continuer à militer pour la liberté tout en gardant un contrôle sur ses actes, à se battre POUR un idéal et non plus CONTRE des personnes. Outre les commentaires désorientés et ultra violent à son égard, j'ai du mal à saisir l'utilité du geste de Gaspard consistant d'aller filmer des policiers et puis de les dévoiler sur le net, ce qui en effet, est potentiellement compromettant pour ces derniers. J'entends bien et je devine pourquoi l'a t il fait, mais je ne sens aucunement que cela aide à quoi que ce soit de positif. Ça me rappelle Charlie Hebdo (et la tuerie dont je ne parlerais pas). Dans l'idéal, tout le monde peut faire une caricature de qui il veut. Mais en toute connaissance de cause, se battre pour sa liberté n'empêche en rien de comprendre l'environnement dans lequel nous vivons et de respecter autant que possible ceux que nous jugerions être les détracteurs de la liberté, leur accordant aussi le bénéfice du doute, sinon, serions nous réellement digne de nous battre pour la liberté? La liberté est un chemin. On ne peut cheminer vers la liberté en niant celle des autres. C'est infaisable. L'être humain est susceptible. Nous devons comprendre la partie qui n'est pas la notre. Comprendre n'est pas adhérer, mais valider le statut d'être vivant de l'autre. Battons nous naïvement, et la liberté sera disputée, partialisée, sclérosée. Si en face un homme nous insulte, ne soyons pas seulement fort pour nous même, car l'insulte survivra au moins dans son cœur. Soyons fort aussi pour lui. Comprenons ce que nous avons le droit de lui dire, et comprenons quel autre part de lui nous ne pouvons tout simplement pas atteindre, quand bien même nous n'adhèrerions pas à cette partie pour des raisons aussi complexe que "L'identité secrète de ces policiers contribuent de près ou de loin à un système violent, abusif, intrusif. Je vais les impliquer dans les mêmes dangers auxquels ils nous ont habitué " ou " Je ne crois pas en cette religion. Je la trouve archaïque. Je vais caricaturer un prophète par ce que j'estime avoir le droit de le faire" car la contrepartie "Ils me nient, alors je les nie en retour" ne sera jamais aussi bénéfique que vous le pensez. Quelle justice vous est accessible, par quel chemin vous pourriez produire la liberté? Jamais la loi du Talion ne vous aidera. Elle est comme ceux qui la désire: froide. Guerre pour guerre. C'est mathématique. Personne ne se posera la question de qui a commencé. Ca sera juste, guerre pour guerre pour guerre... Méditez la non violence, mais méditez aussi la non ingérence. Battez vous toujours pour, jamais contre. Personne n'est laid, seul les actes peuvent l'être. Tout le monde a un potentiel. N'alimentons pas un feu en pure perte. Tout le monde s'attend à ce type de pugilat facebookien en divulguant des identités policières sur le net. A quoi ça sert? A faire ressortir la violence des gens, de fb, du système qui ne nous respecte pas? Ok, et après? Qu'avez vous fait à part attiser le feu du conflit? Le militant ne se réchauffe pas devant ce genre de feu. Le rebelle emmerdeur le fait. A quoi ça sert? Quoi qu'on dise, placarder l'image d'un type qui vous crache dessus, faire survivre cette image sur un internet qui n'oublie pas, coller une étiquette persistante sur une personne qui aura dés lors beaucoup de difficultés à s'en défaire et qui pourra en pâtir toute sa vie, c'est malsain. Un comportement indigne ne nous oblige pas à le devenir de notre côté. Le plus gros risque lorsqu'on engage une bataille c'est de ressembler à notre adversaire. Ne voyez pas les choses de manière binaires et manichéenne. Je connais trop de militant qui ressemblent à leurs adversaires. Les média et internet sont des monstres incontrôlables que l'on doit user avec parcimonie et neutralité. L'intégrité de tous reste l'éternel consigne de la liberté, la condition absolue, et il est inimaginable d'y parvenir autrement. Rien ne sert de culpabiliser, il faut grandir. Pour la liberté. Pour l'amour. Les plus grandes avancées ont vu le jour grâce à cette dernière. Ne vous gargarisez pas de votre engagement si votre engagement n'est pas celui de l'amour. Tout le reste n'est que mécontentement stérile. Ma rage vous crie amour.

Hier j'étais à une soirée concerts des plus alternatives et militantes qui soient. Au début d'un Dj set, tout le monde avait peur. Vous les auriez vu se parquer comme des moutons mes amis militants de la liberté! Mais moi, ce soir-là, je n'avais pas peur. Je devais paraître fou. Qu'on s'entende bien, les gens commençaient à danser un peu, mais, premièrement, l'énergie qu'ils y mettaient était engluée par le regard des autres, chacun attendant que quelqu’un prenne les devants… conclusion, personne ne se lâchait vraiment. Secondement, idem pour l'espace. Devant la scène, personne n'osait y aller, résultats, il subsistait une zone vide qu'il semblait falloir éviter. Ça n’a pas dû les aider que je saute d'un coup en plein milieu et me mette à gesticuler comme une pieuvre hystérique. Ce n’était pas subtil, mais bon, j'en avais envie. Il y avait un groupe de 3 mecs qui dansaient mollement les mains dans les poches. Je les ai vu se moquer un peu de moi. Mais quand je me suis approché d'eux pour les provoquer a danser avec moi, ils m'esquivaient carrément du regard... J'étais là, assumant avoir engendré leur malice et leur émettant le message  "ca ne me dérange pas de vous faire rire. Rions ensemble ! " je suis carrément aller danser autour d'eux, mais ils ne me regardaient pas. Ils me voyaient en périphérie, mais ils ne voulaient pas s'engager, par dédain, par peur, je n'en sais rien. Ils fixaient la scène. Les mains dans les poches. Ce n'est pas anodin. Soit l’on rit avec quelqu’un, et ça s’appelle amour, partage, complicité, solidarité ou comme vous voulez. Soit l’on se moque de quelqu’un qu’on esquive… et on appelle ça peur.

Dans le tram, dans la rue, à la caf, en boite de nuit, chez les militants, chez les bourgeois... partout où je vais je vois des corps fuyants, des corps qui ont peur, des corps qui battent en retraite dans une timidité maladive, apathie, condescendance, violence, frustration... bref, des corps qui ne s'assument ap! Des corps tout kéblo, des regards qui s'exilent dans le confort. Le confort-misme est partout, la bienpensance s'immisce même chez les militants! Rien n’est acquis, la peur s’incruste dans les moindres recoins du corps et il en faut de la patience, du bon vouloir pour débusquer ses sournoiseries. Cet exemple de la soirée/concert est un évènement constant et extrêmement révélateur d’une gêne d'être au monde à l’instant précis où rien ne devrais nous titiller si ce n'est notre passion de vivre. Une piste de danse en dit long sur l’estime de soi. Je ne parle ni de techniques ni de performances mais de comportements qui ne trompent pas. La peur. Il n'y a pas un bout d'humain sur terre qui soit à l’abri de cette pandémie. Dans une guerre, tous les clans se nourrissent de peur. Ceux qui n'ont pas peur ne font pas la guerre. Mon message peut paraître stupide, irréaliste, lointain... Je vous parle de cette manière car je pense que c'est nécessaire. Je veux que respiriez quelque chose que vous n'osiez pas imaginer avant. Quand cela arrivera, vous saurez distinguer la liberté de tout ce qui relève de votre zone de confort. Vous connaissez peut être cette équation: Plus il y a de sécurité, moins il y a de liberté. Voilà pourquoi vous devez être surpris par l'odeur de la liberté: elle n'a aucun cadre de référence. Mais il ne s'agit pas seulement de reconnaitre la liberté. La plupart des hommes le font puis la mette de côté. Il s'agit de l'enjamber, de la chevaucher! La liberté est un mouvement, et non pas un mot! Le mot n'est qu'un élan pour le geste! Je ne suis pas un cinglé avec des lubies. Je parle d'expérience de vie et de mort. La mort est si proche... la vie pleinement vécu est LE Présent. La vie pleinement vécu est LA Joie. Je suis pleinement là, comme peu de vous peuvent l'être... pour l'instant. Vous en avez le potentiel. Il vous faut des outils pour y arriver, des nourriture corporel et spirituel. La méditation est un bon outil. Elle change tout en vous. Elle prend le meilleur de vous et vous en inonde, et quand vous avez le vertige, c'est vous qui inondez le monde. Lire des livre, faire du sport, danser, faire de la musique, écrire, voyager... voilà mes sources d'inspiration, je ne pourrais vivre aucune action sans inspiration. A vous de trouver les vôtres. Vous pouvez devenir la meilleure version de vous-même au point de n’être aucunement déstabilisé face à un flic qui vous menace, à un pantin qui vous menace, à un homme maladroit qui vous menace, à un humain qui vous menace, à un frère qui vous menace. L'indignation est légitime! Mais le rire aussi! Et le rire terrasse! La juste indignation est un coup de pelle dans la terre. La joie est un ouragan.

Peace

mercredi 1 février 2017

Boum boum

Elle reste quand plus rien ne m'appelle. J'irais y fondre ma solitude, puisque personne ne m'appelle. Je l'ai tant rechigné, la boite de danse, les boum boum toute la nuit. Mais elle est là et je ne veux pas dormir. Seul, c'est mon lien avec le monde. Je vois, je sens, je chante, je crie, je danse, parce que je suis seul. Quand l'espoir m'a divisé, morcelé dans le temps, pour la millième fois, je me rassemble. Seul.

C'est la 1ere fois. C'est la dernière fois. Ferme les yeux. Sors. Sors. Respire. L'onde pénètre le cœur, pulse dans tout le corps, expulse la mort, s'échappe hors les limites envahissantes, traverse les viscères invisibles, rencontre la sentence, inonde la sentence, déborde, fracasse la bulle, disperse la bulle, tremble à tous les temps, à tous ce qu'on ne voit pas, se jette contre les murs, les murs vibrent aussi, monde déferlant, respiration haletante, ton dos qui se courbe, ton dos la bête, ton dos la tempête... respire encore... c'est présent... c'est absent.... respire... ne vois pas le fond... respire... il n'y a pas de fond... respire... c'est si lent, l'espace... respire... si profond, le noir... respire... la joie, la peine, l'amour, la haine... rien n’apparaît... respire... rien n'est divisé. Affleure sans heurter. Épouse sans figer... feuille dans la brise... flocon qui s'épuise. Dors enfin. Vogue enfin. 

Danse enfin...

Boum boum boum

mardi 31 janvier 2017

L'amour du plus lointain

Tram, 7h, heures du soir, journée tiède et pluvieuse. Deux femmes se fâchent. L'enfant de l'une d'elle a malencontreusement bousculé celui de l'autre. Agacée, celle ci fait une remarque, l'autre réplique. Petits piques glacés planant au dessus de nos têtes, acerbes et civilisées en même temps. Les accompagnants, hommes et enfants se regardent, désemparés par la situation qui s'envenime à petits pas assurés. Cela reste rationnel. Idiot, mais rationnel : toutes deux tiennent à avoir le dernier mot, c'est une question d'honneur. Mais les remarques sont de moins en moins polies, et le conflit, de plus en plus tribal. Puis finalement, elles se taisent. Gêne public. Tout le monde retient son souffle... le silence pèse... le tram est dépassé par des piétons...  Pitié, que quelqu'un rompt ce silence. Mais personne ne bronche. Alors... l'une des deux femmes à un mot. Le mot de trop. Toutes les goupilles sautent. Les gens s'agrippent à ce qu'ils peuvent: sac à main, barre transversale, main du voisin... les autres ferment les yeux, quelques preux chevaliers ont déjà quitté leur siège pour protéger les plus faibles. Va y avoir du sang. Mais au moment où elles vont se sauter dessus, tel un anticyclone divin transporté par la fougue de milles oiseaux d'un blanc pure et aveuglant, l'un des 2 hommes s'interpose et dit "Aujourd'hui nous sommes ici... mais peut être pas demain. Essayons de faire les bons choix" Elles en sont restées là... Peut être se sont t elles souvenus que leurs enfants les regardaient.

Si nous devions mourir demain et laisser une dernière musique à l'enfant qui nous regarde, une note indélébile qui se suspendrait dans son esprit... quels sont les choses que nous serions prêt à faire ? Que la réponse deviennent notre unique condition.

L'essentiel est l'enfant.

"Plus haut que l'amour du prochain est l'amour du lointain et du futur"
Nietzsche

lundi 30 janvier 2017

Les choses que vous auriez aimé recevoir, donnez le aux autres
Pour le partager, il aura d'abord fallu que vous le trouviez...

"Notre foi en autrui trahit ce que nous aimerions bien être: notre foi en nous même"
Nietzsche

vendredi 27 janvier 2017

Mantra fest 2015

Je monte dans un bus, m'endort dans un arbre, je danse aux étoiles, j'embrasse un lézard. Je monte dans un bus, une abeille contre la vitre se cogne. J'ouvre la main, prêt de son petit corps, alors elle s'y pose. J'attends dans un bus, l'abeille se repose. Je descends d'un bus, l'abeille s'envole, mes yeux cabriolent. J'escalade une fournaise, un géant se moque de moi. Je tends plus que mon corps, plus que mes yeux, depuis le fond d'une poussière.

lundi 9 janvier 2017

"Je ne mets pas l'humain au même niveau que les animaux"

"Je ne mets pas l'humain au même niveau que les animaux"

Tu as utilisé cette phrase pour justifier que l'on mange de la chaire animale. Que l'on en mange par plaisir. Ce qui me vient à l'esprit, c'est cette sainte manie à vouloir séparer l'humain du reste des animaux. Comme si certaines choses n'étaient pas vraies pour n'importe qui ou quoi. Ni l'humain, ni les girafes, ni les chats ne sont au même niveau que les poissons pour respirer sous l'eau, au même niveau que les piafs pour voler dans les airs. Les abeilles et les grizzlis ne font pas le même type de dégâts, ne considèrent pas le miel de la même manière. Les patates ne sont pas au même niveau que les fleurs sur pas mal de point. Un poteau électrique n'est pas au même niveau qu'une girafe concernant le fait de vivre. Qui est au même niveau concernant le fait de vivre? La girafe et le gorille. Le marsouin et l'humain. La chenille et le taureau. Ce niveau dont tu parles, ce n'est pas une question de mérite, de hiérarchie, mais de capacité. Ce n'est pas tant qu'un handicapé moteur ne mérite pas de piloter un avion. Il ne peut pas, c'est tout. Hiérarchiser un mérite par rapport à la nature d'un être vivant, ont trouve cette idée dans le dictionnaire. "Racisme" "Sexisme" "Spécisme" ... Le "mépris" est souvent banalisée. Il ne prends pas toujours un visage explicite ou conscient. Il peut simplement se matérialiser par une indifférence vis à vis de la soumission. Le sexisme ordinaire dont notre société est littéralement envahi le prouve. Rainer Maria Rilke a écrit que "Dieu" est ce qui viendra, ce qui est encore à produire. L'amour est toujours à créer, à élargir. Je crois que l'amour véritable est le souhait d'une liberté pour tous. Elle décèle toutes les formes de soumissions et les rend évitables. C'est ce que pensais Lamartine quand il disait :

"On n'a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n'en a pas"

Gary Yourofsky a dit dans "Le Discours le plus Important de votre Vie" que les raisons pour laquelle le citoyen moderne mangeait de la viande étaient: l'habitude, la tradition, la commodité et le goût. Les autres raisons sont de l'ordre du prétexte. Elles se ressemblent toutes et sont souvent le témoin d'une réflexion paresseuse, assistée par le grand confort des croyances de notre société. A échelle humaine, devoir penser à tout en même temps relève du surnaturel. La réflexion est relativement sélective. Mais la liberté d'êtres vivants et l'influences de nos actes sur leur intégrité devraient être une priorité. En tout cas, si demain des extra terrestres surpuissants débarquaient sur terre, nous aimerions que ce soit leur priorité. S'ils prenaient leurs décisions sur nos propres comportements, soyons honnête, nous serions dans la mouise. Mais il est inutile d'extrapoler à ce point. Les esclaves désiraient que ce soit une priorité pour l'homme "blanc". Les enfants battus aimeraient que ce soit la priorité de leur parent. Et je crois que nous aimerions que ce soit la priorité de nos élus.

Il reste toujours des gens qui ne désertent pas leur capacité de réflexion. Merci pour ça. Il n'est pas hasardeux que d'illustres femmes et hommes tel que Yourcenar, Léonard de Vinci, Einstein, aient défendu les régimes végétaux. Ils n'ont cesser d'envisager une conception élargie des choses. Si l'humain est spécialiste, c'est en sa capacité de concevoir, de construire ou de subir des schémas de pensées, de faire des liens ou n'en faire aucun, de se voir comme une partie d'un tout ou comme le centre du l'univers... Aucun autre animal n'est aussi flexible, pour le meilleur et le pire. Ce qui le rend original, l'histoire le prouve:  l'humain est à la recherche d'un idéal qui se substituerait à la loi du plus fort. Voici le sens de ma vie: la loi du plus équitable. Et je crois même que c'est le sens de la vie... les notions d'équilibres qui la régissent sont implacables. Elles ne nous laissent pas le choix. Soit nous les détruirons avec le monde, soit nous équilibrerons nos actes:

"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappelons nous, s’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pris l’habitude des fourgons où les bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l’abattoir" Marguerite Yourcenar

Les idées qui persistent sont les idées que nous nourrissons. La vie ne fait pas de compromis mais exige que nous soyons entiers. Ne fustigeons pas nos élus d'être peu scrupuleux. Vérifions d'abord que nos actes ne reflètent pas la même complaisance.

Dans une guerre, il y aura toujours 2 perdants. Seuls les égaux ne perdent pas... Harmonie

J'ai toute foi en toi
Bien à toi

dimanche 8 janvier 2017

Ecoute...

J'ai dit que vivre le présent était la plus grande faculté de l'être. C'était aussi dire que l'écoute est la plus grande faculté de l'être.

Les conflits du monde persistent à cause d'un défaut d'écoute. L'un des personnages de Ravalec, dans "Projet d'éducation prioritaire", le dit autrement: "Les gens se  battent depuis la nuit des temps pour des raisons psycho affectives" ... et oui.

Plus qu'une mauvaise restitution, une parole hasardeuse ou différents points de vue, la mauvaise écoute est cause d'une communication bancale. La plus grande tare que peut avoir un individu est d'avoir un intérêt limité à l'écoute, éclipsé par celui de satisfaire son identité comme faire valoir... Bonjour orgueil.

On aime l'image intemporelle de l'impertinent nonchalant blagueur encenseur de lui même. Celui là sait très bien écouter, mais il écoute seulement l'écoute qu'on lui donne, et il en apprend beaucoup pour son prochain numéro. Si vous tentez de lui parler de vous, il s'accaparera l'attention et votre propos, où son attention désertera. Cette tare de l'égo déteint sur toutes les personnalités, car dans la société de la performance, il nous faut satisfaire l'opinion de nous même.

En vérité, on ne vit véritablement qu'en écoutant, qu'en observant, qu'en recueillant. On ne peut chanter qu'après avoir aimé quelques chansons. Et s'il faut parler, c'est pour renforcer l'écoute, s'apprêtant à recueillir une nouvelle fois.

C'est absurde qu'à un moment, les gens aient crus qu'il pouvait arrêter de recueillir, qu'ils en avaient assez pour bien parler. Désertion de l'écoute est mère de tous les défauts.

C'est en s'oubliant que l'on vit le plus fort. S'oublier n'est pas stopper toute réflexion aux évènements de notre vie mais taire tout parasitage. En s'oubliant, nous oublions comment paraître. Si j'écoute le monde, je serais pile à ma place.

L'écoute fait des merveilles...