dimanche 30 décembre 2012

Mél.

C’était comme plonger les pieds dans les petites mousses de l’océan, fermer les yeux, confiant, ressentir la houle nous caresser, et puis, un raz de marré nous emportant au cœur des vagues, sans accroche, les courants qui nous attirent inexorablement dans l’eau alors qu'on voudrait remonter, apercevant encore le ciel entre deux précipitations. C’était comme se retrouver là, loin de la rive, luttant pour y retourner, sentir son pouls s’accélérer, le vacarme de la solitude, le maigre espoir que nous avions, disparut dans la tourmente : la rive est introuvable. Peut être vaut il mieux se laisser emporter. Peut être vaut il mieux se laisser couler, vider ses poumons de l’air de vie, accueillir à grande bouffée l’eau salée, plonger au cœur de ce monde qui nous terrifie, y jouer les indiscrets. Et peut être qu’au fond, elle y est aussi. Elle nous attend. Et peut être qu’au fond, il n’y a rien. Juste le vide. Alors, aucun regret ne pourra remonter à la surface.

jeudi 22 novembre 2012

Dans ma tête, un piano raconte doucement qu’il attend d’inspirer le parfum d’une présence … L’espace vide me renvoie l’image énigmatique de moi-même que je méprise. Mon chagrin terrible. Mon cœur en surpression. Mon corps empoisonné. Cette vapeur me brûle d’intempérance que je prends soin de convertir en douleur romantique pour ne pas sombrer dans une furie que je sous-estime souvent. Elle déborde salé, sur mes joues et mes lèvres. Si je ne pleure pas, si je n’y arrive pas, la douleur me fera flancher dans une violente extériorisation, impulsive, incontrôlable. Le grand débordement. Hurler profond, taper le sang, casser les formes, briser la vie. Briser ma vie. J’ai tellement peur de rater quelque chose. Je suis un être négatif utopique. Je suis en pleine déroute mais je m'accroche à une vision. J’aimerais qu’elle me rappelle sans cesse l’émergence du bonheur simple, mais je m’oublie souvent dans une logique masochiste. Mon utopie fait de moins en moins bien son boulot. Je ne veux pas mourir et rater l’amour. Mais je veux mourir sur l’instant si je n’ai pas le destin de le rencontrer. C’est formidable ou abominable comme j’ai soif. Je ne sais rien. Je ne peux pas anticiper l'inconnu. Je peux apprendre la patience. Ça ne dépends pas de ce qui arrivera demain. On ne sait rien. Alors il faut être patient. Je comprends les choses avec ma tête. Mon hyper sensibilité fait de mon cœur un hors la loi. Il faut dresser le cœur pour qu'il soit confiant. Le bonheur c'est se suffire à soit même et accepter tout ce qui vient, parce qu'on ne sait rien.

jeudi 4 octobre 2012

Je pense que nous sommes tous issus d'un même être immortel. Je pense que nous étions tellement con qu'une puissance supérieure à détruit notre pensée et divisé notre âme immortel pour l'enfermé dans des milliards de graines qui donneraient les animaux. Il les a envoyé sur une de ses créations, la terre, dont la viabilité fut testés par de drôle de reptiles, afin que ces milliards qui ne font qu'un apprennent de leur propre connerie.

Je pense aussi autre chose. Dieu est une énergie. Il n’est pas représentable parce qu’il est tout. Il est juste l’énergie qui fait les choses. Les gens ne comprennent pas parce qu’ils veulent mettre une image sur tout. Dieu est le big bang, le soleil, l’homme, l’eau… il dirige tout, et il a sûrement tout prévu, où alors rien, mais il est tout. On ne le verra jamais parce que lui, il s’exprime absolument. Et c’est difficile à comprendre. Dieu est absolument tout ce qui existe. L'essence de la forme est un fantasme. La Pensée n'a pas de forme. Elle est autonome. L'espace et le temps sont des propriétés servant à comparer. La Pensée ne répondrait pas à ses paramètres. Elle a limité son corps dans l'espace et le temps, mais hors d'eux, La Pensée est absolue. Si cette Pensée existe, ça n'a rien d'abstrait, seulement un peu compliqué à imaginer pour nous qui sommes soumis à la relativité.

Je pense encore autre chose. Dieu est grand et il a une barbe blanche parce qu’il ne connait pas Mach3 de gilette. Dieu c’est le père noël.

Là, j'ai ressentis mon coeur comme une menthe poivré. Ok pour avoir un peu plus les pieds sur terre. Mais parfois, il faudra que je m'envole. Il dit qu'il y a l'état de veille, l'état de rêve, et cet état qui est celui du sommeil profond, ou il parait n'y avoir aucune mémoire. Peut être sommes nous de vieux astres. Peut être que les émotions terrestres ne sont qu'une étape, que nous sommes en reprogrammation, que nos énergies se disperserons hors de nos mémoires, dans l'espace.

Peut être nous regarde t on comme un divertissement. Tout a été préparé. Tronches, dialogues, pensées, incidents, amours de nos vies etc dont nous croyons être les créateurs. Le meilleur acteur du monde est celui qui ne sait pas qu'il joue un rôle. Peut être les dieux s'ennuyaient ils et créèrent un monde de nouveaux concepts comme "vraisemblance" ou "probabilité".

Peut être sommes nous perdus dans un gigantesque piège qu'on appelle l'espace, et que des anges se trouvent derrière, collant l'oreille contre la parois pour y sonder notre présence.

Peut être que nous sommes une grande famille qui apprenons a être plus patient les uns avec les autres. Il y a cette bonne copine qui se réjouit de tout et trouve toujours quelque chose a admirer chez les gens. Et il y a cette amie qui est plus fermée, a peur, porte des jugements, râle... Mais parfois ce n'est plus le cas, son cœur s'ouvre, et je n'ai plus envie de lui en vouloir. C'est dégueulasse d'en vouloir à un blessé d'être en retard sur d'autres. Ça ne change rien à ce que je ressens pour elle... Ca.

jeudi 20 septembre 2012

Amuse l'inconnu et lustre ton miroir!

Salut Mr le Maire! J'aimerais que l'on mette en place des objets ludiques et GRATUITS en ville pour amuser les gens. Faire des aires de jeux pour les mômes qu'en ont rien à faire de la mondialisation et non pour les adultes qui stressent de ne pas savoir quel jambon est le moins cher, c'est le monde à l'envers. C'est assez con comme idée, et ça fonctionnerait. A vous d'imaginer un projet, créateur d'association, stagiaire à la mairie, fils-fils de sénateur... si l'idée se propage (nationalement, voir internationalement!), on aura du soleil même en décembre! J'sais pas moi, un tableau géant sur lequel on peu dessiner ce qu'on veut! Et hop, tous les dimanches, un mec qu'avait pas de boulot avant vient tout effacer. Un juke box blindé qui balance le son que vous avez choisi dans toute la ville (avec des secteur "danse" où le son est plus fort)! Et d'autres trucs obligeant la collaboration, comme le "hello unknown" (t'appuies sur l'écran qui en appelle un autre à l'autre bout du monde et là quelqu'un répond et vous devez faire une chorégraphie, un morpion sur l'écran, des grimaces...) ou, moins coûteux, comme le "hello misérable" (Tu prends un morceaux de bois, tu cherches l'autre mec qu'a pris un morceau de bois, et vous faites un combat d’Excalibur!!!), des interphones au feu tricolore dans lesquelles, si tu veux que le feu passe plus rapidement au vert, tu dois imiter le cri d'un animal (le genre de choses que des parisiens pressés en mal de fantaisie essayerons un peu dans le stress avant de bien rire d'eux même. Tout le monde aimerait avoir l'opportunité de paraître plus léger !!!). Au quotidien, c'est une belle manière de faire tomber les barrières entre sa personne et des étrangers à qui nous n'aurions jamais parlé habituellement. Peut être des bureaucrates qui rentraient du taff et qui avaient bien besoin d'un échange fraternel avec un inconnu pour se dire que la vie n'est pas si chiante! La vie, est tout ce qu'on en fait! Si le concept de se marrer entre inconnu branche assez de monde, on n'aura pas à attendre des lustres pour que ca se fasse! L'état ne doit pas être le seul à émettre des projets, à décider de ce qui est bon pour nous et de ce qu'on doit faire dans nos rues... Dans l'immédiat, je ne sais pas trop quoi faire pour améliorer la liberté ou l'égalité sans passer par la fraternité, non d'une pipe, tellement à notre portée! Rien ne doit être sérieux, tout doit être important. Développer ça, c'est développer le reste.


mercredi 4 juillet 2012

Elle était toute les brunes aux yeux bleus dont j’avais rêvé. Je l’aima au premier regard. Je n’ai pas a me justifier du pourquoi, mais je n’avais plus l’impression d’avoir à me justifier quand elle m’a regardé. Je l’ai vu en rêve… des spasmes perpétrés par sa présence sur terre. Des passades de bonheur authentique. Je me sens vivant. J’aime dieu.

jeudi 21 juin 2012

Trouble de la foi

Lorsque je vais mal, je me dis que ça ira mieux. C'est toujours vrai. Lorsque je suis allègre, j'imagine pour toujours. C'est me voiler la face. Je suis malade. Si je tente de l'expliquer avec des faits, le quotidien, les événements, c'est foncer dans un mur. C'est une horloge, un peu tarée mais toujours en marche. Je suis le pantin d'émotions ne frappant pas à la porte. J'essaye d'être plus fort que ces mains invisibles, et lorsque je flanche, je résiste à mon dos qui se courbe. Lorsqu'un violent bonheur m'envahit, je sais que si je me laisse emporter, la redescende sera rude, alors je la canalise dans l'écriture et non pas dans l'emballement de mon coeur, dans le débordement de moi. Il faut savoir prendre de la hauteur. Les émotions n'aiment pas être gérée. Elle sont si puissantes qu'on préférerait les vivre pleinement. Le besoin de courir a autant d'argument que l'envie de se détruire. La vie est belle, respirer est merveilleux, je ne regrette pas le temps, et je vivrais dorénavant comme si c'était la dernière fois, sans rien abîmer, que l'austérité de ma joie. J'ai peur. Je ne comprends pas le sens de tout ça. Je pleure l'amour que je n'ai pas. Plus le temps, plus je souffre. Je ne veux plus penser. Je ne veux plus espérer. J'avais l'impression d'être l'homme le plus fort du monde. Je voulais m'arracher le coeur pour qu'il ne me poigne plus. Je souriais à tout le monde. Je ne voyais que mon ombre. Je riais sous la pluie. Je ne méritais pas le soleil. Mais je me soigne. J'appâte le bonheur d'un tissu. Le tissu d'un parfum. Le parfum d'une présence, celle qui me permit de tout surmonter. Quand elle perle sur moi, c'est pour toujours. Dans la carcasse d'un tigre dort une hirondelle. Je l'adore.

jeudi 17 mai 2012

Mon dealer habite le coin

Gil: Salut mec, comment tu vas?
Duc: Au max, trankil ou quoi?
Gil: (Merde, le mode gangsta)
Duc: Ma couille, faut que tu vois ce qui vent d’arriver
Gil: (Putain j’en étais sur… )
Duc: Vas y prends une chaise, jvais t’faire sentir ca
Gil: Cest quoi ?
Duc: Dla com. Cest mon zbeul de toulouse qui m’a ramené ca. La nana qui était à coté de chez lui est marocaine, son frère c'est un exportateur putain. T’as vu la plaquette ? Il a rempli une pièce entière avec tout ca, ca monte jusqu’aux tétons.
Gil: Ah...
Duc: Mais bien sur, vas y lui c’est un génie simple, il travaille pas et vie dans une résidence sociale… il s’en branle si avec son salaire non déclaré il arrive à partir quand il veut, payer cash les chambre d’hotel où il ramène la Go qu’il à choper avec sa smart d’chez deutch… Putain, cette merde de com…
Gil: C’est quoi dla com ?
Duc: Ba c’est dla com t’as vu, c’est ça la. Faut que je rembourse le mec d’a coté, il a poser un strabelone devant ma porte…
Gil: (J’ai rien compris) Ah ouai… ca craint… c’est quoi un strabelone ?
Duc: De la merde
Gil: Cest quoi dla com ?
Duc: De la merde. Du shit pour les pauvres. J’sais pas ce qu’il se font avec dla skunk, mais putain, vendre pour les pauvres ça rapporte.
Gil: Tu m’étonnes… regarde nous…
Duc: Ouai. La dernière fois que j’ai vu passer une caisse chromé c'était dans un bouquin en 1945, quand on allait pendre Pétain.
Gil: Il est pas mort en 1945
Duc: Ouai un truc comme
Gil: Il a pas été pendu…
Duc: Peut être mais il est mort. C’est quand même lui qu’a niqué toute la france

vendredi 20 avril 2012

Parole d'Aurel contre Varo

J'avais l'ennui lié à mes pieds. Je trébuchais et me relevais sous la pluie. Elle se mêlait aux larmes et longeait mon corps dans un ruisseau, me laissant emporter dans une boue ruisselante. L'insipide désir s'évapora. Je glissais dans mon ombre et elle me pénétra. Mes yeux se retournèrent. Des miroirs sans reflets... Je n'avais jamais existé... Des ailes poussèrent mes omoplates, déchirèrent ma peau et m'extirpèrent du vide, scindant les ténèbres par un courant de lumière.

mardi 3 avril 2012

Chronique

"J'ai putain de mal. Et ça me fait putain de mal de plus arriver à l'écrire sur du papier. J'suis assis comme un affamé devant mon clavier et je déteste que ma douleur n'ait pas une beauté qui la rendrait plus douce. Parfois, j'ai l'impression d'une souffrance stérile, sans âme. Alors je passe mon temps à explorer le vide au lieu que ma souffrance se réfléchisse sur le ciel et se panse de merveilles. Je me relis et je me sens con. Je n'ai aucun talent, que des passions incompréhensibles, je suis totalement informulable, inutile, à la ramasse. Qu'est ce que je fais? Rien. Je me relis, je ne suis investis que par l'égoïsme, je n'ai aucun mot pour partager, pour faire rêver, pour aider le monde à travers ma guérison. Je suis las. Quand on écrit sur un écran, on ne s'écrit plus à soit même, il n'y a plus d'encre, plus de sang, et notre âme ne fait que se déguiser, se lustrer sans être belle. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je suis à ce point lunatique... Il paraît que tout le monde est seul."

C'était plus avant. En plein milieu de sa chrysalide, il y a eu cette crise. Il pensait à une rechute. "Merde... Pas ça..." comme un rappel d'où il venait. Cet endroit vide de sens. Son manque de confiance prenait un tel élan dans son coeur qu'il se trouvait presque toujours ridicule s'il agissait "putain mais quel con". Il fallait toujours laisser s'écouler quelques jours, voir quelques mois, pour qu'il prenne de la distance sur ce qu'il avait fait, sur ce que ça représentait réellement.

"Salut Bruno, Je ne vais pas très bien ce soir et j'avais envie de t'écrire un peu. J'aime beaucoup ce que tu fais, dans tes films, dans ce que tu écris, dans ce que tu dis. Ta sincérité m'apaise beaucoup. J'avale tout ce que tu dis sans réfléchir, comme si c'était forcément bon pour moi. J'adore prendre le train, l'ascenseur, l'avion… il n'y a qu'a se laisser glisser d'un point à un autre. Parfois, j'aimerais qu'il n'y ai plus besoin de parler. Qu'il suffise de se regarder. Avec ce que tu fais, je n'ai pas la sensation de subir. Ca me redonne l'espoir de simplicité dont j'ai besoin. Je n'arrive pas toujours à la trouver autour de moi. Peut être que je ne le mérite pas. M'enfin, je crois que tu m'aides bien. Déjà, t'avoir écris m'a fais m'oublier un peu. Je vais dormir. Merci. "

Après tout, c'était une période généreuse. Si la dépression avait toujours été chronique, elle était malmené par des élans d'une plus grande compréhension que la méditation lui permettais depuis quelques mois. Ce n'était plus la certitude mystique et délirante qui lui donnait l'impression de pouvoir soulever des montagnes sans en avoir les bras mais bel et bien la conscience d'être redescendu sur terre, peut être pour la 1ere fois de sa vie...

mardi 20 mars 2012

Devoir de préparation pour "Journalisme"

B. est le stéréotype du type sympa que tout le monde aime. Plus on le connait, moins on désire lui reprocher quoi que ce soit. D’une famille d’apparence musulmane mais qui rejette la religion au profit de valeurs plus affranchies, inspirées de la philosophie sereine de bouddha qui fait de multiples apparitions dans leur appartement, B. et son petit frère vivent dans ce qu’on peut appeler un environnement sain. Si le père est patron de sa propre entreprise, la mère au chômage et le petit frère encore au Lycée, B. quant à lui suit de studieuses études de commerces. Studieux d’ailleurs, il l’est. Jonglant habilement entre sa vie extra domicile et celle dans sa chambre ou il passe son temps entre ses livres, B. ne manque jamais d’apprendre et d’entreprendre. Pour lui, aucune minutes ne peut se perdre s’il est employé au travail ou à la découverte. Cet autodidacte confirmé installe la mesure de son esprit par un jeu du regard appliqué et des mots rapidement mais soigneusement choisis. Lorsqu’il parle, on a l’impression d’entendre un conteur faisant très attention à l’intonation de sa voix. Tout comme lorsqu’il écrit pour l’un de ses blogs, ou quand il dessine selon les directives d’un bouquin qui en explique plus sur la manière d’utiliser son cerveau plutôt que son crayon. Dans ce mode de vie vigilant, B. trouve une place confortable afin de dévoiler son personnage philosophique et stable, et d’éviter l’acharnement des violents en tout genre, au profit d’un idéalisme censé le tirer vers la prospérité et l’ataraxie.
B. n’est pas de ceux qui se révoltent contre ce qui l’entoure. Il n’est pas de ceux non plus qui s’agacent dans une queue trop longue au cinéma. Il est de ceux qui choisissent de quoi ils parlent, et freinent le zèle d’un sujet ennuyeux par un désintérêt poliment évoqué. Il paraît presque toujours imperturbable. Bien sûr, il lui arrive de se tromper, de râler un peu, de se cogner… il est humain. Mais aucun de ces dérapages ne marque.



mercredi 7 mars 2012

Innombrables


Les gens portent leur regard au hasard, au sein de leur cité envahit d'innombrables anonymes. Je suis sur l'autoroute, le visage éternellement contre la buée d'une vitre. Les voitures défilent. Je me dis que dans chacune d'entre elles, il y a un humain capable de ressentir. D'où vient il? En quoi est ce qu'il croit? Quel est le but de sa vie? Quel est son combat? Comment fait il pour supporter tout ce poids?





« Pourquoi la vie est un parcours ? Pourquoi rien n’est simple ? Ils veulent imiter les spartiates. Seuls les plus forts peuvent survivre. Il faut supporter l’autorité, faire tout un tas de papier, un tas de démarches qui vous stress, supporter l’injustice, la violence, l’hypocrisie, les égoïstes, la vie chère, la rue, la haine, les murs, le racisme, les infos, la famine, la guerre… vous vous en prenez de tous les côtés, et si vous aspirez à la liberté, ça vous oppresse, on vous ordonne d’avaler ce qu’on vous fourre dans la bouche et des coups de bâtons pour laper ce que vous avez recraché. » On a souvent envie de fermer le caquet des gens qui se plaignent, on a souvent peur de se sentir impuissant face à leur souffrance. Alors les gens refoulent et aliment une plainte intérieure.... 
Règle numéro 1 : Je n'aurais de mépris pour personne. Ni les bons, ni les méchants.

mardi 6 mars 2012

Forum doctissimo, niche de rencontres pathologiques

Salut à tous. Je tenais à m'adresser à fuchsia44 et nutella93 en particulier. Je me reconnais beaucoup dans vos explications, surtout dans celles de fuchsia44, et ce à chaque ligne. C'est dingue. Si nous avons des caractères à ce point partagés (observateur, sourire d’apparence…), quelque part, ça démontre bien qu'il y a un mode de pensée qui n'est pas anormal, même si ça relève de la "pathologie". Je pense que quand il y a une "erreur" chez quelqu'un, qu’il soit tueur, voleur, dépressif ou n'importe quoi, il y a deux "fautifs". Le sujet et la société. Il faut tout de même que nous nous accommodions de la société puisque nous n’avons pas le choix. Je dis ça parce que je m'en suis enfin rendu compte il y a à peine un mois. Même si cela n'a jamais été diagnostiqué parce que j’ai toujours refusé les psy par convictions personnelles, je pense que j'avais une cyclothymie, et entre autre à cause de ma paranoïa. Quand je ne vivais pas mon bonheur illusoire, j'avais aussi des idées noires, des thèses comme quoi j'étais inintéressant, inutile, que mes amis ne m'aimaient pas autant qu'ils le laissaient entendre, et je jugeais aussi tout cela sur des faits futiles, comme l'exemple que donne fuchsia44 à travers l'histoire de son pote qui part au ski. Je me suis aussi toujours senti en marge, en avance ou en retard, qui sait, et n'ai jamais eu assez d'instinct pour m'intégrer comme il fallait, parce que j'avais toujours peur. Je m'en suis vite rendu compte lorsque j'ai touché à la drogue (dure). Lorsque j'en prenais, j'étais le mec le plus abordable du monde et engageait des discussions passionnées avec n'importe qui. J'en ressortais toujours grandit, comme si j'avais réussi quelque chose. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, mais j'ai ressentis "la drogue", et avec du recul, j'arrive a me rappeler mes états psychologique de l'instant et ai pu travailler avec ca afin de me reconstruire. J'en ai pris une fois toute les deux semaines en l’espace de 4 mois, je n'étais donc pas accro, mais déjà dans le danger. Avant de commencer, on ne se connaît pas assez pour savoir où la drogue nous mènera. Alors je vous le dis comme un million d’autres personnes, la drogue c’est de la merde, n’y touchez pas. Au cours de ma vie, j'ai fait 4 tentatives de suicides assez sérieuses. La dernière fut en décembre. J'allais tellement mal que je n'arrivais pas à pleurer, et j'avais l'impression de devenir complètement taré, à me taper la tête contre les murs. J'ai explosé tout ce qu'il y avait dans ma chambre, j'ai démonté un rasoir pour en sortir la lame, et me suis tranché les grosses veines. Je n'ai jamais voulu mourir. Seulement, j'avais aussi peur de la vie que de la mort. Suite a ca, j'étais tellement paumé que j'avais même plus envie ni de vivre ni de me faire mal pour me rendre compte que je ne voulais pas mourir. Je ne savais plus quoi faire. Ya pas pire. Je vous explique tout ca pour vous montrer que j'ai été au pied du mur. Alors j'ai décidé de ne pas m’éterniser dans cet état passif et de faire quelque chose: Etre fort. J'ai toujours eu le mental pour à peine surmonter ma vie tout seul. (J'ai été en foyer à 14 ans et ai vécu tout seul depuis 18 ans, pourtant je n'étais pas "forgé" ) Dorénavant je serais le type le plus fort de l’univers. Je n'ai jamais voulu voir de psy pour m’y aider. Je suis exceptionnellement allé en voir un après ma sortie de l'hosto en décembre. Il m'a filé des anti-dépresseurs que j'ai pris sur une semaine. Je me sentais tellement bien que je savais qu'il fallait que j'arrête. Je sais ce qu'est une drogue. Je refuse de me laisser avoir par ce truc, qui en plus foire mes facultés mentales et motrices. Je ne veux absolument pas faire de la mauvaise pub. Certaines personnes doivent prendre ces médocs. Je n’ai pas l’expérience requise pour distinguer qui doit en prendre ou pas, mais tout le monde devrait vraiment réfléchir (si leur intellect le permet), peser le pour et le contre avant de gober ca, et même agresser de questions le médecin prescripteur. On ne peut pas prendre ce genre de chose a la légère, et CERTAINS médecins le font.

Deux choses m'ont sauvé: mon incapacité à me laisser mourir, la méditation. J'ai appris à me détacher des choses. J'ai enfin compris ce qu'on nous dit très souvent: les gens qui ne te connaissent pas et te jugent, tu les ignore. Dans la méditation, il y a une part de "magie", un travail qui se fait tout seul sans que tu ne t'en rendes compte. Du coup, je ne me prends vraiment plus la tête avec l'attention qu'a le monde à mon égard, mais je ne saurais expliquer par quel procédé psychologique j'ai pu atteindre un tel niveau de détachement. Je vais vraiment bien. Ca faisait longtemps. Des fois, je vais à la cantine, je m'assois tout seul, et si personne ne vient, je ne m'en rend même pas compte. Je ne regarde plus dans tous les sens d'un air inconfortable. Et, ce n'est pas de la paranoïa de s’imaginer que, naturellement, certains se disent "il est tout seul, le pauvre" ou "quel boloss". Mais il y a autant de chance pour que ca ne soit pas le cas. Et même si ça l’est, on s’en branle royalement. La paranoïa n'est pas jugée sur le fait que la chose crue soit vérifiée ou pas. Un parano pourrait avoir tout le temps raison. La paranoïa est jugée sur l'aptitude qu'a une personne de tirer des conclusions à tout bout de champs et sans justifications... et même avec justification, dans ce cas nous sommes tous paranos. C’est gênant quand on en souffre. Il faut juste rester ouvert, admettre qu'il n'y a jamais une vérité, et que si autant de possibilités existent, il ne vaut pas la peine de souffrir pour une seule d'entre elle. Nan, en fait ce n’est pas ca. Rien ne doit vous atteindre. Pourquoi vous êtes moins populaire qu’un autre ? Parce que vous n’êtes pas produit en série. Encore heureux qu’il y ai des gens comme vous. Vous avez votre propre valeur, et tout le monde n’est pas forcé de le savoir. Mais que vous soyez grande gueule ou plutôt réservé, il ne faut plus avoir peur. Détachement. « Le bonheur c’est se suffire à soi-même » le bouddha a dit quelque chose comme ca. Maintenant que j’ai compris ca, je peux venir vous parler. Des conseils assez simplistes qui, j’espère, vous mèneront à la réflexion (c’est un vrai boulot d’aller mieux). Il faut que vous appreniez à confronter vos besoins face a ce que la société vous a appris d’erroné. Pas la peine de vous projeter, vous êtes là. Il n’y a pas plus important que vous-même pour vous-même. Regardez comment les gens courent après ceux qui s’aiment eux même ^^

Lorsque j'allais encore mal et que, contrairement à vous, je me mentais à moi-même en me disant que je n’étais pas paranoïaque, j'ai décidé de traiter un sujet pour une matière que j'ai dans mon école de ciné: journalisme audiovisuel. N'ayant pas fait mes devoirs à la maison, j'avais précipitamment choisis 'la paranoïa chez les jeunes en france" au début du cours. J'ai toujours été très intéressé par ces problèmes de fond plutôt qu’aux grands faits de société comme la guerre etc.... du coup je cherche des jeunes gens qui ont étés paranoïaques ou le sont encore, que leur paranoïa relève juste du trouble ou qu'elle soit à un stade avancé, afin que nous puissions échanger. Je vous file mon mail de sécurité, vous êtes tous les bienvenus et j’ai hâte que nous fassions connaissance : ***********

vendredi 2 mars 2012

Deux mondes

Aurel, l'autochtone d'un univers imaginaire illustrant toute la différence avec le réel où tout n'est pas le cancer prolongé d'une Sainte Peste. Aurel, cet aborigène ne s'étant jamais prélassé en toute insouciance entre 4 murs délimitant l'intérieur qui le protège, regarde Jo tirer lentement la taff qu'il esclaffe aussitôt dans un brouillard embaumant la plénitude qu'Aurel contemple, sous ses joues qu'il ne peut empêcher de grimper, tandis que Jo commence à imiter le cri d'un animal inconnu dans le creux de ses mains, pour se faire rire lui même avant toute chose.

mardi 14 février 2012

Les choses n'avaient pas la même importance. On parlait de tout. On était content de se voir, en plus de voir, de vouloir, de ne pas être au lit le soir. On aimait les images idiotes. On ne s'embêtait pas à être intellectuel. Ce n'était pas le critère. On se trouvait beau ou moche. On avait plus peur de ce qui n'existait pas que de la réalité. On ne souffrait pas vraiment d'être différent, et même si ca arrivait, on s'en fichait. On pleurait et on oubliait, parce qu'on était vite émerveillé. Tout avait une âme. Tout était magique. C'était instinctif. On ne cherchait pas le sens des choses, ou plutôt, tout avait un autre sens. Tout était neuf, tout nous suffisait. L'amour n'était pas compliqué. Il suffisait de se plaire rien qu'un peu. On oubliait vite, on se répétait, on nous le disait, on s'en fichait et on recommençait.

vendredi 10 février 2012

Parano

A un moment, j’avais peur de ce que je pouvais dire. J’avais peur de passer pour un homophobe si je disais pédé, j’avais peur de passer pour un con si je disais que j’aimais pas les math, j’avais peur de passer pour un illettré si je faisais une faute, j’avais peur de passer pour un nul si je partageais mes idées, j’avais peur de passer pour un nerveux si je haussais la voix.

mardi 31 janvier 2012

Compte pour adolescent

Blême des cils, 
et je crible, 
de tâches, 
qui pourfendent, 
mon espace si tendre.
J'avais un poème dans la tête. J'ai rencontré la fille de mon cœur, en couleur, des pétales de douceur, un carnaval de douleur, plus je l'aime ma stupeur…

Les mots que chantaient Neroji, accablé par un ensorcellement vaudou que Sofsou, le grand père de Babou, dans un excès de rage, lança à Valina, la grand mère de Neroji : Pour maudire Valina, Sofsou lui vola quelques mèches de cheveux, censé être l'immortel réflexion de la mort (la vie de la mort), les posa dans un sceau d'esprit qu'il invoqua: "Que cette femme pleure toute sa vie, ainsi que ses enfants, et les enfants de ses enfants" Après la mort des grands parents, Babou eu des visions, et pressentis qu'il pouvait sauver la vie d'une personne dont il aurait mieux fallu qu'elle soit morte. Neroji, esseulé dans une cité de plomb, miroitant des ombres froides, perméable seulement à la prière, implacable humanité du "Pourquoi?" Celui qui fait les démons comprendre la douleur, la culpabilité d'exister, et se transformer en ange. Babou était un démon. Le pourquoi de Neroji le sauva. Alors Babou sauva Neroji. 

jeudi 12 janvier 2012

Elle s'appelait Magalie, Marie Jeanne, Nathalie, Simone, Emilie, Laura, Vanessa,

Elle s'appelait Magalie, Marie Jeanne, Nathalie, Simone, Emilie, Laura, Vanessa, trop stupide, pourquoi, sans voix, esquivé et patois, intempestif, j'ai manqué de me faire valoir. J'ai manqué d'ouvrir les bras, je sais à qui la faute, il n'y a pas assez de bouche pour embrasser la faute, suffoquant dans l'hiver d'un coin de chambre ou le regard se blesse, et saigne des larmes chaleureuses dont la vapeur réitère le vieux débat, simule une présence, une aura, dont le tumulte s'efface en s'étirant, dans le vent qui s'arrête, ne pénètre plus rien, ne joue plus à se prendre pour la vie, se noyant dans son propre corps...

dimanche 1 janvier 2012

Miroir antique en argent dégarni, reflet parsemé de taches brunes...

-"Hey! Comment tu vas! Moi? Mais ça va bien, je te remercie! Il fait beau, il fait chaud, les ardeurs sont au top niveau! hahahahahaha! Ode à la joie , ode à la joiiiiiiie, ode à la joiiiiiiiie! Les chinois en chocolaaaat! Les martiens de l'Angolaaaa... se tiennent la main… au Congolacola…. nan… cherche un rein au sahara nan…"

Cuisine vide, évier dénudé

-"Frivole… je m'envole… comme une cabriole… rien à foutre j'lave pas mon bol… " regarde le ciel.

Dans le bus. Le bruit du vent. Un vent d'ailleurs. Regarde les gens. Au restaurant, on lui montre comment remplir les sauces, la moutarde... Vite. Toujours trop vite. Décors flou.
En rentrant du boulot, 21h… crépuscule. Longues traînées de nuages sur les dernières bleues… depuis les profondeurs du ciel, un avion gronde… Lève la tête, les yeux à travers le grillage. Toujours le vent. Presque un chant. 
Chambre nu, sans personnalité. Sport, barre à traction improvisée, puis courir... D'abord le rond point fleuri. Un peu de route avant d'entrer dans le parc. Le vent, tiède, comme un murmure.
Romain. Il vient de la réunion. Un joint avant le taff. Gros tripe. Romain réagit mieux… réagit normalement. Brice se moque… un peu grande gueule. Même défoncé, on s'en rend compte. Entre 2 services, de bons délires. Boxe dans le parc, tactique du vol des chaises de la terrasse, bousillage des panneaux de directions provisoires, la portugaise, l'appartement bourgeois… 
Londres… sympathies stupéfiantes, 1eres montées de synthèse… en retard pour le boulot. Des bouchons sur le retour. Forcé de prendre l'avion. Fuck le boulot. Serveur tout une vie… pas question. Un rêve, trop beau, irréalisable… qu'à cela ne tienne. Serveur tout une vie, pas question. Engouement exacerbé, euphorie démesurée, espoir occultant, entraînante sociale. Soirée, drogues. Sensationnel! Libératoire! L'amour spontané, éphémère, ignorant! Quel est son nom? Quel est son but? 
C'est le regard qui change... Il n'y a plus de ciel, plus d'espace, plus d'ampleur. Que l'effondrement, la peur de rester là, dans le vide qui se clôt, entre toutes les pensées du monde, sans repères. Connexion déconnectante. La folie guette.
Apprendre... apprendre... apprendre sans comprendre. C'est devenir affamé, impatient, en oublier ses sens, avoir peur de faire un choix. Il n'y a pas qu'une seule vérité. Le savoir, trop, beaucoup trop. Comprendre avec crainte. C'est comme si tout devait s'expliquer là, maintenant. En oublier le temps. C'est comme si tout devait se voir. En oublier l'espace. Se sentir impuissant. Coupable. Vouloir mourir. Plus que la mort, vouloir oublier d'être incapable d'exister.
Horloge déréglée. Le jour et la nuit s'enchainent sans pertinence. Après la vie, il y a la mort. S'ensuit la vie. Par pulsion, comme sous les battements du cœur.

Être patient. Apprendre pour comprendre. Choisir. Se faire violence. Radicalement. De toute ses forces. Moins de soirées, adieu les drogues, l'alcool, beaucoup de sport, de méditation. Ça va mieux, beaucoup mieux. Mais quelque chose reste au fond... Cette cyclothymie... Plus tard. Il ne faut pas perdre l'élan. Vivre au présent. C'est tout ce qui compte pour le moment.