dimanche 15 septembre 2019

Toutes les choses rayonnent. Toutes choses rayonnant sur une autre est filtré par le langage de cette dernière : est-ce le rayon qui la perturbe ou l'inverse ? Certaines oreilles pourraient entendre la lumière, et certains regards pourraient voir le son. L'esprit traversé par un rayonnement est comme une marre après qu'une goutte d'eau lui soit tombé dessus : soudainement animé d'une ondulation, d'un message, d'une sensation croissante. Lorsque mes yeux se posent sur la nuit, un obscur fourmillement apparaît, constant, chaotique. Mais lorsque je regarde une étoile, il semble provenir de celle-ci, comme entrainé par le courant qu'engendre son rayonnement, jaillissant jusqu'à moi. Son écho perturbe mes intuitions et lègue à mon esprit une sensation aussi palpable que si je me cognais à un mur : "Le bruit et la lumière constante de la ville empêche ton esprit de se fondre en moi". Il y a une profondeur à l'intérieur de moi et au-delà de moi-même, en même temps. Elle descend sans jamais s’arrêter. Je ne peux m’y oublier car des motos crient dans la nuit et des lampadaires entachent l'espace nocturne. Ils empêchent la nuit de remonter jusqu’à moi. Je dors d’un sommeil sans rêves. Lorsque je médite avant de dormir, ou lorsque je tente de me souvenir d'un rêve, les suivants se font plus intenses : j'ai réussi à descendre un peu plus. En moi. Pas au-delà de moi-même. Ce n’est pas la nuit qui me prend, c’est moi qui la cherche : mes bras sont tassés, recroquevillés sur eux même, et mon cœur est encore alourdi par mes intentions. Je ne peux descendre très bas. L’étoile dit que je dois quitter la ville, que je dois fondre mon esprit dans le silence et l’obscurité, pour m’y perdre, pour oublier qui je suis. Le jour souhaiterait que je sois moi-même. La nuit désire seulement que je redevienne la nuit

lundi 2 septembre 2019

Les pro spécistes me prennent pour un crétin et je les prend pour des crétins. Pourtant ni eux ni moi n'avons tort vis à vis de ce qu'on défend. Mais j'ai choisis de ne cautionner aucune torture ni aucun viol. Je n'ai pas beaucoup de chose à gagner dans le fait de me battre contre le spécisme, ci ce n'est un sentiment d'harmonie. J'adore la viande. La plupart du temps, nous n'arrêtons pas la viande car son goût nous répugnerait. Nous arrêtons car la violence reste toujours la violence. Peu importe qu'on l'ait banalisé. Nous ne sommes pas schizophrènes, nous ne prônons pas une chose et son contraire: l'amour et l'indifférence. L'amour qu'on nous a enseigné, nous continuons de l'explorer là où une masse de fidèles se résigne à un ensemble de condition. Suivre le mouvement ne nous sauvera pas de nous même. Certains disent que le végétarisme et le véganisme sont une mode. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est qu'on se fiche d'être vegan. Nous nous levons contre le spécisme, le racisme, le sexisme et tous les autres diktats qui n'ont pas encore leur nom. Nous nous levons pour l'équité au delà de tout tabou. Je ne connais pas de combat qui m'est laissé aussi seul et dans l'incompréhension des autres. Une mode? Peut être. C'est une bonne mode. Elle nous démarque dans une singulière progression empathique. Notre qualité à constamment juger les choses et à les réduire ne me laisse qu'une seule certitude: nous ne sommes supérieurs à rien du tout. Nous sommes les différentiels magnifique de la vie, différents cas de figure pour une même force de vie. Nous tentons de voir l'humain tel qu'il est: nous ne le glorifions pas, nous ne le diabolisons pas. Son pouvoir est terrible. L'humain est capable du pire et de l'insupportable. Mais l'expression "être humain" renvoi aussi à ce qu'il a de meilleur: une utopie de lui même. Il n'y a pas besoin d'être religieux pour s'apercevoir que l'on est dépassé par cette vie, et que nous ne sommes que de minuscules rouages. L'humilité peut s'apprendre vite à celui qui sait se désamarrer de ces croyances. Intenses observations, et alors l'humain saura peut être apprécier la paix et la modestie dont manque ardemment cette implacable époque.
La loyauté s'est faite dénoyautée
'reste plus qu'un trou pour bien l'enc***
Le gros zizi des industriels
Fatal biffle qui te broie les ailes
Comique et dramatique, la trique capitaliste
Adieu nature souveraine,
Une fois violée on te tranchera les veines