jeudi 6 août 2015

J'ai vu l'expression d'un amour illimité entre une mère gitane et son enfant. C'était dans le train. La mère, tantôt tenait son gosse, s'amusant et lui donnant plein de baisés tandis qu'il s'étirait, riait et regardait les gens, tantôt elle le laissait tester son jeune équilibre autour de la barre transversale qu'il tenait fermement entre ses petites mains. Quand elle le repris il chouina. Elle rigolait alors le gamin essaya de lui mordre le bras avec ses gencives à peine dentées. Elle riait de plus belle en se défendant contre ce petit corps agile qui se débattait entre ses bras, et le gamin faisait semblant d'être en colère avant de rire de plus belle. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer cette scène à celle vue plus tôt, où une mère fessa banalement sa gamine qui courait dans tous les sens en riant. Sa petite tête blonde avait perdu tout sourire et baignait sous les larmes. Pourtant elle était encore une enfant lumineuse. Combien de temps avant que sa mère ne tue cette lumière en humiliant cette facilité de vivre, de tester, de jouer? Je repense à cette gitane, à la manière que certains gitans ont de rire, à ces gosses aux dents pétés qui voulaient me vendre des branches d'arbres dans la rue, à cette ado dans le TGV qui s'écrivait sur les bras et allait fumer dans les chiottes, à ce bouquin sur les gitans, à ces films sur les gitans, à la musique des gitans, un genre de hippie les gitans, cajolant leur vie bohémienne, leur citoyenneté orpheline, leur liberté intouchable.

mercredi 8 juillet 2015

Pour t'aimer sans un écart
Il n'est jamais trop tard

Nos oriflammes s'enflamme
J'ai pas d'patrie, rien qu'une âme

Jconnais le goût du blâme
Je m'en éloigne et je ricane

La morale m'est égale
Je suis un Animal!

Plus d'un soleil a vu le beau 
Quittons la cour des pros

En bas dla tour sommeille la vie
"Blesse le papier" surgit l'esprit!
Si les infirmes peuvent voler
Les crapules peuvent aimer

dimanche 21 juin 2015

Et après la vie? On s'en fou !

En l'absence d'une réponse satisfaisante, l'instinct et l'imaginaire interprètent le potentiel de milles réponses. Croire, c'est surinterpréter ce potentiel pour ne choisir qu'une réponse et et la mettre plus haute que les autres. Les croyances rassurent. Elles sont de bons repères là où il n'y avait que le vide d'une question. Nous n'avons plus qu'à répondre d'elles, à y tourner nos pensées, nos actes. En l'absence d'arguments tangibles, la croyance fige sont autorité dans les esprits les plus frileux. Ceux là deviennent dépendant de cette autorité et tuent leur liberté par deux fois: L'autorité écrase leurs désirs (je veux) au profit de la morale (je dois) et la croyance procède à l'aliénation de leur imaginaire.

J'ai tenté de me rassurer de la mort en imaginant qu'il pouvait y avoir autre chose après, comme tout le monde. Je voulais me consoler de la vie. Mais je suis sceptique. Je ne peux me satisfaire de théories. La magie immense de la vie ne prouve rien sur l'après.

L'homme à la capacité de créer des questions sur tout. Certaines vérités observables nous enseignent comment les choses interagissent. D'autres, plutôt que des vérités, sont un consensus qui nous servent à communiquer. Le reste sont des croyances plus où moins rassurantes. On devrait toutes les accepter, moins en tant que réponses que comme questions. Questionner est un jeu. S'accrocher aux réponses imaginaires de questions irrésolues c'est être mauvais joueur.

C'est comme répéter effrontément que la magie n'existe pas, ou que le monde s'est toujours manifesté tel que nous l'observons. Si la définition d'un mot se veut généraliste, son interprétation est toujours relative, surtout pour les concepts, les idées. L'interprétation la plus commune du mot "magie" est intéressante. Elle renvoie à l'idée de "surnaturel". Nous appelons "surnaturel" ces choses dont personne n'a constaté l'existence. Cette définition s'attache à la croyance que la magie n'existe pas et en fait un concept superficiel. Mais "magie" veut il seulement dire surnaturel? Les poètes pensent que non. Et "surnaturel" signifie t il nécessairement impossible? La boite à image que nous appelons télévision aurait paru assez surnaturelle durant le moyen âge. La science continue chaque jour de basculer le surnaturel dans le champ du possible. Et si nous remontions dans le temps? Qui peut réellement prouver que les textes mythologiques ou religieux ne relatent pas quelques faits "surnaturels" ayant véritablement eu lieu? Qui peut prouver qu'un minotaure n'a jamais existé? Ou qu'un homme n'a jamais séparé la mer en 2? Avec assez d'imagination, on peut trouver tout un tas de raisons pour expliquer que ce fut possible l'espace d'un moment...

Pourquoi s'endetter d'incertitudes quand on peut juste se nourrir d'imaginaire et d'humilité? L'orgueil veut posséder toutes les connaissances et, du coup, s'en éloigne. La pertinence comprends celles qui lui sont utiles et accessibles. L'imaginaire rêve les autres, attendant une belle rencontre, lorsqu'une nouvelle vérité, confiante, aura décidé de se poser sous notre fenêtre.

mardi 9 juin 2015

Les bateaux quelques fois, n'ouvrent point élancé, n'attachant pas les voiles, et subissent pensées
Les grands mâts des paquebots, sont tuyaux de poussières, qui s'abattent roseaux, aux couleurs prisonnières
Sous la plage de sable, éloigné de toute onde, douloureux animal, caressé par la trombe
La pluie, ça me donne envie de courir, de crier, d'écouter du rock, un rock puissant et profond, du post rock, sur le bord de la mer, le vent qui se déchaîne, le boucan des éléments, je veux être animal, rugir sous les éclairs, fermer les yeux, frapper dans le sable et la flotte, tout balancer en l'air. Ce n'est pas de la violence, ce n'est pas un acte mais un mouvement, l’énergie inépuisable de La Vie qui s'effondre sur moi, je veux m'effondrer, ne rien retenir, délivré de toutes défenses, vulnérable rien qu'à ça, Dieu qui s'abat sur moi, qui me prend dans sa bourrasque, si soudainement et enfin. Je veux que la nature me viole, me déviole de moi, de mes pensées humaines.


dimanche 31 mai 2015

Je te vois

Je regardais énormément les gens... Pratiquement tout le temps. Progressivement, le regard que je leur portais m'a fait mal. Il m'a rappelé la distance qui survivait entre nous. Alors j'ai arrêté. Par politesse, par orgueil, par peur, j'ai arrêté... Mais regarder les autres était ma nature! La rengaine et l'aliénation... voilà de quoi me sauvait ce regard que je porte sur tout et tout le monde. J'ai inlassablement besoin du sentiment de liberté que ça me procure. Les règles, les conventions, la politesse, le jeu social... dérisoires. Elles ne doivent pas m'empêcher de regarder. Chaque jour doit être celui de la réaffirmation de cette liberté. Si ce n'est pas le cas, si ça n'arrive pas, je me terre dans la rengaine et l'aliénation. Mes yeux ne veulent pas fuir. Loin devant existera toujours. On s'invente des hauts, des bas, en réalité la vie ne se conjugue que d'une manière : au présent. Au nom de ce présent qui me rend libre, je regarde! Contempler même ce qu'il y a de plus susceptible me procure une force incroyable! Je ne laisserais pas doute ou peur me gêner avec jugement! Je ferais comme auparavant, souriant que je m'en bas l'aile, je regarde sans me demander pourquoi, comme un putain de besoin, mon droit sacré.
Et toi? Pourquoi es tu gêné par mon regard?

Le corps sert avant tout à contempler, à ressentir, à comprendre. C'est là son 1er rôle, le plus essentiel, avant même l'expression. Le corps est autonome. Ce n'est pas fructueux de s'épuiser à conquérir le corps et l'esprit des autres, comme si on voulait qu'ils nous appartiennent, comme si nous étions l'exemple suprême. Vouons leur plutôt une contemplation sans faille, une écoute courageuse et nourrissante.

"Dans la racine du mot "négligence", il y a le mot "lire". Faire preuve vis à vis d'autrui de négligence, c'est être devant lui comme devant un livre que l'on n'ouvrira pas, le laissant à lui même obscur, privé de sens." Bobin

 "La joie est en nous bien plus profonde que la pensée. Elle va beaucoup plus vite, beaucoup plus loin" Bobin

jeudi 14 mai 2015

Arrêtez votre cinéma!

Je vais au cinéma avec cette fille. On dit qu'on sort ensemble, mais déjà, il y a un déséquilibre. Je viens de débarquer à Montpellier, et hormis mon succès sociale dans le cours de théâtre ou l'on s'en rencontré, je ne connais pas grand monde et n'ai pas vraiment d'ami. Elle, elle est née à Montpellier, c'est chez elle. Elle n'a pas le temps de s'ennuyer ou de se sentir seule très longtemps. D'ailleurs, elle s'en plaint, bien qu'elle soit très souvent en retard. C'est sa vengeance sur ce temps qui la réclame constamment. Dans notre "couple" qui ne tiendra pas, c'est moi qui la réclame. Elle m'y force en ne me donnant parfois aucune nouvelles pendant 1 semaines alors que l'on vit à deux rues l'un de l'autre. Je le sens comme une injustice, un manque de considération de sa part. Parfois, quand je débarque chez elle à l'improviste, elle me demande pourquoi je suis là. Je lui réponds maladroitement que j'avais juste envie de la voir. Elle me dis qu'elle trouve ça bizarre. Je lui en veux de m'humilier ainsi. Au fond, on s'est emballé. Les nombreuses résonances de nos premiers échanges ne présageait pas combien nous étions différents dans notre conception de la relation amoureuse.

On croise une dame devant la salle de cinéma. Elle nous demande de ne pas entrer avec nos verres pleins, ça peut salir les tapis et c'était "ceux qui paient des impôts qui rembourseraient".
Dans la salle, ma "meuf" et ses amis discutent. Parfois, je me tourne vers eux, mais ils ne m'adressent pas la parole. La distance est comme un bloc de béton qui m'écrase la poitrine et je n'arrive plus à m'en défaire. Je sors bien avant la fin de la séance. Dehors, la dame du cinéma fume une clope. Elle m'explique que la salle appartient à la mairie, que ce n'est pas une salle privée, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, que c'est normal de faire gaffe alors il faut le dire au gens et c'est définitivement normal. Elle me passe son discours en boucle, elle y tient. Elle a l'air bien seule...

Elle écoute poliment mon point de vue, bien qu'elle ne décampe pas. Je lui trouve le même air que Marine Le Pen devant ses détracteurs: bonne mine, disponibilité, programme détaillé, arrière goût de despotisme... Puis elle me parle du manque de travail pour les français, que les étrangers sont un poids de plus, des trucs du moyen âge (faire une guerre permet une recrudescence économique...) Je ne peux m’empêcher de penser "j'étais pas loin..." Mais elle ne me semble pas moins fréquentable pour autant. On continue de discuter. Elle se réclame d'une lucidité fataliste. Pour elle, on ne peut faire le bonheur de tout le monde et il faut nécessairement des laissés pour comptes pour que la machine continue de tourner dans son ensemble. Je lui exprime mon désaccord... et ça ne la dérange pas, elle ne sourcille pas, elle ne bronche pas. Elle m'écoute. Le bloc de béton sur ma poitrine se soulève un peu. C'est ironique: je me sens soudainement plus proche d'une personne dont je ne partage pas les idées qu'avec "ma copine" avec qui, en la théorie, nous avons peu de désaccord.

Cette femme me semble avoir vécu quelque chose de difficile... aucune vie de famille, s'occupant de la même salle de cinéma depuis 35 ans, s'en fiche de paraître antipathique avec toutes ses idées... Son fatalisme et son sentiment d'insécurité sont un paradoxe et ses idées de solutions pour y pallier son restrictives. Il y a des esprits comme ça, qui ont du mal à croire en l'alternatif, la nouveauté, à rêver un monde globalement meilleur. Je ne lui en veux pas. J'imagine qu'on la blâme assez pour ces idées, qu'elle est devenu une énième victime des étiquettes... J'avais écrit un truc sur le fait qu'on ne devrait plus considérer les racistes comme des racistes... Coller des étiquettes sur une chose d'aussi sensible et vaste que l'être humain est injuste et complètement contreproductif.

Je trouve les rencontres seul à seul plus avantageuses que toutes les autres. Je dirais même, plus nécessaires. On s'y sent moins acculés par les regards, moins en danger, plus ouvert à sa propre vulnérabilité. J'ai toujours apprécié ces moments. On peut se confronter idéologiquement contre un groupe, mais tant que ses membres resteront entre eux, ils dépendront du collectif et seront forcément un peu hermétiques au reste du monde. Leurs idées, ou les vôtres, stagneront parce que vous n'aurez fait que vous opposer avec votre mental. Seul à seul vous pourrez vous permettre plus d'authenticité. Les cœurs s'ouvriront et seront plus enclins à échanger. Dans une foule l'humilité du cœur qui reçoit est bafoué et souvent les personnes sont soit déjà convaincues, soit ne changeront pas d'opinion. La compréhension de personnalités fortement contrastées est plus profonde, du moins, leurs similitudes sont plus remarquables lorsqu'elles sont face à face.

L'immobilité du paraître

Dans ce monde, contrôler est mauvais conseil. Rien n'EST. Tout VA. Tout est mouvement. On ne peut contrôler un mouvement mais seulement chercher à l'accompagner

"Cette fleur est moche"

Contrôler est fixation, attachement à une image, un concept, une croyance, pas écoute du mouvement. Expérience ressemblante n'est jamais expérience équivalente, jamais expérience similaire, jamais futur de l'expérience.

"J'ai déjà rencontré une fleur aussi laide. Je l'ai mangé et je suis tombé malade"

On ne peut chercher à contrôler un mouvement sans le blesser avec nous. Le mouvement est créature libre. Ne pas contrôler mais regarder, écouter, sentir, simple témoin. Aimer toutes les parties dans leur échange. Ne discréditer aucune d'entre elles. Contrôler est condamner. Condamner est voler la liberté d'un mouvement. Partager n'est pas condamner. Aimer n'est pas condamner. On ne fige pas un mouvement, ni dans le passé, ni dans le futur, on ne fait que suivre les différentes partie de son corps, dans le présent. Aimer est éternel adaptation, éternelle acceptation.

"Que fais tu fleur bien laide? Je suis l'homme qui mange."

Contrôler est s'entêter, s'arrêter tandis que tout va. Aimer n'est pas oublier, mais laisser place. Aimer est instruire de l'extérieur vers l'intérieur, aimer est laisser l'autre résonner en soi. L'expérience est propice au savoir du corps. Le savoir du corps est propice à l'abandon mental. L'abandon mental est propice au dépouillement. Le dépouillement est propice à la vie.

"La fleur est laide mais succulente pour le corps"

Théoriser le "bien" mène moins rapidement au savoir qu'observer le "mal". Dans ce monde, aimer, c'est épouser des mouvements libres, être le mouvement vidé par ceux extérieurs. Le vide est remplis d'espace...





lundi 4 mai 2015

C. tu sais, ça peut paraître futile, du haut de mes 25 ans, j'en ai vu des trucs. Je suis loin de tout savoir, ca me ferait rire de croire le contraire, pourtant mon bagage est moins fait de crainte que d'amour... La terre est ronde, je ne m'en remets pas. Tu me regardes bizarrement quand je te parle des choses qu'il se passe à l'autre bout du monde. Le monde, nous deux ou juste toi, c'est pareil, la même logique. Tout est en lien, je n'en démords pas. Je souhaite à tous, loin d'être un tourment, sans se mentir, le même amant: Le monde. Je veux bouger et entrevoir, car ma place est là où l'amour s'affaisse. Tout m'accable, et ma seule force est d'attendrir mon regard, de tout mettre en lien en reconnaissant ce lien comme unique cause. Je ne peux m'en défaire, je ne peux rien nier. Si la maltraitance de l'humain, de l'animal, de la plante, de notre Terre est possible, c'est que nous sommes encore ignorant. Je ne resterais pas planté là à vivre l'homme moderne, l'homme urbain et illusoire, la virulente abstraction. J'irais me confronter à la peste, embrasser le feu hurlant des condamnés, et la peur prospère qui dans les cœurs affamés laisse place à l'épuisement. J'irais désigner la faute, lui montrer qu'aucune chute ne me décourage désormais, et ce sera grâce à vous, femmes désespérées, qui m'avez appris ce que je cherchais aveuglément de votre part: un amour total, un pardon déraisonnable. Je me bats contre les regrets. L'esprit à trop de trésors pour que je vous en veuille. L'humain n'a jamais assez de regrets. Il lui faut assouvir sa peur de la solitude, d'un dieu inexistant, d'une existence insensée, il lui faut toujours puiser dans le vide ce qui est omniprésent. J'irais leur dire aux coupables que je leur pardonne et les aime, qu'il n'y a pas culpabilité à avoir, qu'il suffit d'ouvrir les cœurs, que tout est pour le mieux.

Tu sais, la terre est ronde... Le cosmos proféra sa magie jusqu’à elle. Certains disent qu'un caillou peut "penser", qu'il peut s'adapter, aux même titre qu'une plante. La pierre nous survivra car elle était là avant nous. "Nous" mourrons avant nos cellules pour les mêmes raisons. Nos choix, leur décision. La pierre laissera exploser les volcans et tremblera de toutes ses forces quand elle en aura assez. Il ne faut pas avoir peur et rester humble. Il nous faut être reconnaissant de la vie et l'aimer tant qu'on peut.

mardi 28 avril 2015

Connexion

Rendre son cœur indépendant n'est pas l'isoler mais mieux le connecter, tout comme "s'estimer" ne signifie pas "fuir la souffrance"... C'est la possibilité de reconnaître: "Je n'ai pas honte" Quel que soit le sentiment qui nous transpercent, aimer, c'est avoir de l'indulgence. Cette société de la performance et du divertissement, cette société de l'humiliation, nous a appris à avoir honte de nos émotions. Question de contexte... Si nous n'adoptions plus les défauts de notre environnement, qu'une illusion peut faire paraître lisse et forte, et à abandonner toute culpabilisation, nous faciliterions une guérison en profondeur, notre esprit se rattacherait doucement à l'instinct du cœur et nous apprendrions que toute émotion a un sens. Le savoir n'est pas l'apanage des gens en bonne santé. N'importe qui est capable de soutirer en lui quelque chose de juste. Certaines sagesses affirment n'avoir besoin que de soi mais omettent de préciser qu'avoir eu des préceptes à enseigner fut d'un grand soutien, voir le but d'une vie. On est pas des ermites... Non, ce n'est pas ça... même un ermite parle avec ce qui l'entoure.
Le partage est inhérent à la vie. C'est un phénomène très simple: celui de l'altérité: Des énergies lancées par des corps solitaires s'agglomèrent et font la vie. Alors n'ayons honte de rien, ouvrons nous aux mines radieuses et aux plus sombres aussi.




mardi 21 avril 2015



Entre vos lèvres sommeille la lune, et j'attends l'aube. La terre est une errance, mais le ciel est immense. Je vous aime

jeudi 9 avril 2015

3h du mat dans la baignoire

L'eau ondoie subrepticement sous mon souffle. Les vibrations atteignent tout mon corps, mon cœur répond ses battements hallucinés, renvoyant l'écho que la terre lui a fait parvenir. Je m'échappe hors des murs, hors de ma maison de chair. Sous le poids de l'eau, ma respiration est écourté. Je les écoutes... le poids de l'eau et de la vie. Le poids devient une présence, se dilatant dans un songe, vagues d'intuitions, pensées muettes, faune sauvage et invisible qui s'éparpille, ondes voluptueuses entre chaque chose.

Paname night fever

Jeune homme, vous invoquerez votre impudente jovialité, jeune homme, martyrisant les fleurs du soir et du présent, jeune homme, lisse comme un phoque dans la fonte d'un bal, sans équivoque le prolongement du mal, de l'alcool, de plus en moins le coup de frein d'vos mous de rein, jeune homme, attardé plus qu'énervé, tocard dans le brouillard, du rhum, frappant les remontrances, lapant d'un coup de hanche, frivole, dans l'air plus qu'à coté de ta cible moins éméchée, jeune homme, "voudriez vous" tu n'entends plus, puis tu t'en fou puisque t'as bu, des fous de coups t'poussent à la rue, jeune homme, jeune homme, podome! 

L'amour est Roi

Nouvelle constitution, nouvelle déclaration des droits de l'humain et du citoyen.

Article 1
L'amour est Roi

Article 1 bis
La liberté est reine

Article 2
L'éducation est primordiale

Article 3
La justice est impartiale

Article 4
Tout le monde est responsable

Article 5
Le drapeau n'est plus, la marseillaise non plus. Il n'y aura plus un seul hymne national mais des chansons amicales, qu'on réinventera tout le temps, car l'amour n'est pas dans l'étendard mais dans le vent qui le soulève!

Le vivant se lève dans l'ode chaleureuse
Elle a sur nos lèvres une mine courageuse
L'amour est là, l'amour est roi
Qu'on l'chante tout bas, qu'on l'crie sur les toits
Il faut
Qu'l'amour soit là, qu'l'amour soit roi
S’accostant sur tous les murs
S'abreuvant dans l'air pur
Ne s'explique pas, s'exprime tout le temps
Dans les petits doigts et les pas d'géant
Un parfum le poursuit, tout l'jour et la nuit
Il nous berce tendrement

samedi 4 avril 2015

Ca se conserve vachement bien le kiwi (le fruit, pas l'oiseau. Je ne dis pas que l'oiseau se conserve mal ou bien, tant qu'il vit correctement son existence, je suis content pour l'oiseau, mais là je parle du fruit).  J'en ai retrouvé un au fond de mon placard. Plus d'un mois qu'il attendait là... Je l'ai épluché (couper en 2 les kiwis est une erreur tactique), il était encore jeune: vert (vert kiwi, pas vert moisi) et très sucré. C'est dingue, ya des fruits comme ça... La fraise sort de son terre terre, se fait belle et se rabougrit en un éclair, alors il faut la saisir avant qu'elle ne soit toute ridée. Le kiwi, laid et bien protégé, quand tu l'ouvres, c'est comme si tu surprenais sa chair pendant qu'elle dormait. Fraise fait le trottoir. Kiwi rêve sous la couette...

lundi 30 mars 2015

L'amour

L'envie de créer pour combler un vide, le sentiment de ne pas vivre assez bien l'amour, réitéré par la vie moderne. Pourquoi tant s'attacher à changer les choses? Mais quand je me résigne, l'ennui me surprend dans le vide, et j'ai besoin d'attachement pour me consoler. L'attachement à la vie, mais pourquoi? Je crois que nous sommes la seule espèce vivante à nous demander "Pourquoi", à avoir autant de choix face à la vie et la mort. L'état de plante, l'état de bête, puis l'état du pourquoi. Pourquoi je me sens si vide et si plein en même temps, si fou, si amoureux d'une idée de l'amour que j'ai tant de mal à mettre en pratique. Ces questions ont éclaté en même temps que mon innocence face au sexe, l'argent, le pouvoir... Peut être avais je déjà reconnu la singularité du vide autour de ses désirs insatiables. Le sexe, l'argent, le pouvoir. Quel déshonneur nous a fait l'amour? Nous imaginons nous qu'il est réellement au bout de ces choses? Ou quettons nous désespérément là où nous osons mettre les pieds? Quel déshonneur nous a fait l'amour.... en se dérobant à nos yeux. Où allons nous le retrouver dans nos vies? Au bout de quel chemin?

Le Pourquoi fait de l'homme un être de convictions. Il ne peut vivre qu'à travers elles, il les enfante et les nourrit toute sa vie. Un homme nourrissant des convictions égoïstes s'est divorcé du monde et a enfanté un être chétif se débattant dans l'espace clôt de sa personne. Il faut s'ouvrir pour retourner à notre essence liée à tout. La seule manière de ressentir la vie est d'opérer des choix qui nous unissent à elle: La vie n'est elle pas un don, un désir, l'amour même? La peur gène l'homme qui ne fait plus de choix et multiplie les questions frustrantes, aliénantes.
S'arrêter de penser, dans le vide qui se clôt... et pourtant, encore une sensation de manque, un vide à considérer, que quelque chose nous à fait pressentir, qu'il y avait l'amour au bout, qu'on pouvait ne pas mourir seul. Mourir seul. Vouloir s'y conformer s'il le faut et ne pas y arriver à cause d'une pensée grandiose et entêtée, douloureuse si on la nie, peureuse quand on y croit, car beaucoup de courage pour cette pensée galopant aux antipodes des frontières, se complaisant dans un lien étroit entre "vie" et "sens", "vie" et "désir de vivre", depuis l'eau, jusqu'à l'amour, mais il y avait l'amour dans le feu primitif, et beaucoup d'eau dans mes injures faites à la vie.

Quel déshonneur nous a fait l'amour? Ou bien s'est il affirmé en nous laissant le chercher? Car l'amour est immense et l'univers l'a envahit. Il nous faut voyager pour contempler son corps. Changer les choses, créer, ce n'est pas tant faire du neuf que révéler ce qui est omniprésent.