dimanche 19 juin 2016

Tuer est tuer, et c'est un gigantesque caprice

S'il vous plait, considérez que si vous pouvez avoir de l'empathie pour les chevaux, les chats, les chiens, votre maman, et comprendre que leur vie est précieuse, il en est de même pour tous les être vivants qui sont tous sensibles. L'amour, la paix, la justice, ne se passent pas d'une conception plus équitable, plus généreuse des choses. Le débat n'est pas de nous comparer à des lions, ou de croire qu'on est indispensable à la chaine alimentaire, où qu'on a toujours fait d'une manière, où que les charcutiers ont besoin de leur boulot... Le débat est à propos de notre capacité unique à transformer nos habitudes et à comprendre que l'empathie, comme toute parole du cœur, n'est JAMAIS une erreur. Le débat est à propos du fait que la viande n'est pas du tout indispensable (à l'heure ou elle devient même un réel danger pour la planète), renseignez vous, qu'infliger la mort n'est jamais un acte anodin, que l'industrie de la viande est une méthode cruelle et froide pour satisfaire les lubies alimentaires de gens n'ayant jamais mis de visage sur leurs nuggets, que cette vie volée était la chose la plus importante au monde pour un être suffisamment sensible pour mériter notre considération, que tous les ans, ils sont des milliards à en pâtir... Ne fustigeons pas nos élus, les talibans, les Féringien où qui sais je d'autre, quand dans nos assiettes subsiste le même goût pour la complaisance, la même obstination à s'accrocher à de vieilles croyances! Et oui, ce n'est pas être un sombre salopard qu'être né dans le confort d'une idée et d'avoir du mal à s'en défaire! Pour le bien de la réflexion, rien ne sert de se flageller, il faut grandir! Je ne demanderais jamais à un lion de réfléchir à sa consommation d'antilope, mais je peux demander aux humains d'avoir suffisamment d'empathie et de volonté pour comprendre pourquoi et comment ont agi des milliers de végés durant toute leur vie, sans rencontrer aucunes carences alimentaires, et quels ont été les impacts de leur régime sur leur santé et celle du monde (indice: ils ont été bénéfiques)

Peace

«On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas.» (Lamartine)

« Les Français ont déjà découvert que la noirceur de la peau ne constitue pas une raison justifiant qu’un être humain soit abandonné sans recours possible aux caprices de quelqu’un qui le tourmente. Un jour viendra peut-être où on reconnaîtra que le nombre de pattes, la villosité de la peau ou la terminaison de l’os sacrum sont des raisons également insuffisantes pour abandonner un être sensible au même sort. (…) Un chien ou un cheval adulte, est, au delà de toute comparaison possible, un être plus rationnel, et aussi plus apte à la conversation, qu’un nouveau-né d’un jour, d’une semaine ou même d’un mois. Mais, à supposer même qu’il en soit autrement, que s’ensuivrait-il ? La question n’est pas : « peuvent-ils raisonner ? » ou « peuvent-ils parler ? » mais : « peuvent-ils souffrir ? » »

— Jeremy Bentham

Autres citations de végé célèbres:

http://www.vegetik.org/citations2/

mardi 14 juin 2016

Sans heurt ni méthode.

Certains rituels nous éloignent de la routine, comme une respiration, l'entretien du ciel, nous déployant confiant dans le jour. Il faut qu'aucuns évènements ne nous en privent. Nous n'avons plus besoin de tous contrôler lorsque, quoi qu'il arrive, nous conservons cette espace dans notre vie. Moins nous contrôlons le superflus, plus nous nous rapprochons de la vie.

Rien ne m'empêchera de méditer chaque matin, de m'asseoir et de m'envoler avec le regard. Je médite mieux les yeux ouverts. Le plus souvent, je regarde les nuages jouer leur ballet unique. Le vent des feuillages, les chants de l'eau, m'ouvrent également les douces voies d'évasion et de recentrement. Il faudrait m'asseoir à l'orée d'un bois bordant la mer, avec quelques touffes de nuages traversant l'horizon: lieu parfait pour méditer.

Quelques songes m'ont envahit à la fin de la méditation. Le plus fort parle toujours d'amour. Le plus fort est toujours celui à deux. C'est une vision personnelle... J'imaginais, lors d'une retraite de silence, tomber sur elle. L'échange sans parole, plus doux qu'aucun autre. A genoux dans l'herbe, observant les insectes sillonnant chaque centimètre de tige. Je me retourne vers elle, la regarde sourire. Elle me voit. Ça fait longtemps que quelqu'un ne m'a pas regardé sans se détourner. Je lui caresse la joue. Le cœur léger, je reviens sur la coccinelle qui va peut être croiser la fourmi, quelques brindilles plus loin. Plus tard, on marche. Quand elle s'arrête et me regarde, ce n'est pas comme dans les films. On ne ferme pas les yeux en entamant une trajectoire rectiligne. Je ne suis pas une météorite et elle la lune. Elle tremble et moi aussi. J'enlace son visage, j'embrasse doucement ses joues, puis son nez, puis le front, puis sa bouche. C'est peut être qu'un mirage... mais c'est ce que m'a dit le ciel après que ce soit éteint mon chahut intérieur, c'est l'émotion qu'un oiseau m'a laissé quand il passait juste à cet instant. Dans son élan, l'émotion a puisé dans le vieux rêve d'une joie fragile.

lundi 13 juin 2016

Ca.

On était comme deux mondes à l'opposé d'une galaxie. Ne pas en vouloir à l'espace qui nous séparait, c'est comme ces instants où le présent pourrait être ennuyeux, quand je choisis de ne pas le déserter. Oui, c'est la même chose. Ne pas regretter cette distance entre toi et moi, c'est comme ne pas regretter cette attente entre les évènements... non, c'est refuser d'y subir une attente. T'aimer malgré la "séparation", c'est continuer à aimer chaque instant. T'aimer pour toujours, c'est toujours aimer ce qui défile.

dimanche 12 juin 2016

Simple

De toutes mes lectures, les mots de Bobin sont ceux qui ont la meilleure résonance, comme le vent sur un brouillard, une paire d'ailes dans un vacarme.

Noie ma cité d'âme pour qu'elle fleurisse toute légère.

Bobin est aux mots ce que Dumont est aux films pour moi. Des mains d'enfants sous des vêtements d'adultes. Deux aimables faiseurs de vent, accourant aux fenêtres pour les empêcher de se refermer. Pas toujours les mêmes thèmes de départ, pourtant, le même silence lumineux qui surgit ça et là. Et puis, pas de faux semblants. Pas d'intellectualisation inatteignable. Du rude, du beau, du simple.