jeudi 28 janvier 2021

Les caresses manquent à mon existence. Si je me crève, ce sera l'unique raison. Des amours sans amours, des amours trop didactiques pour être amour. Des amours avec trop de raisonnement entre. Des amours sans caresses. Si je précipite ma mort, ce n'est pas tragique. La mort n'est jamais tragique. Ce qui l'est c'est une vie ou l'on est tout le temps assoiffé et ou l'amertume finit par prendre votre cœur pour un couffin. Ce qui l'est c'est de louvoyer entre résignation et attente de ce que vous avez perdu dès le départ, au moment ou vous naissiez esclave des sociétés et des égos. Ce qui l'est c'est le ton didactique de vos proches, mal aimants, vous assénant leurs bêtises de liberté et d'indépendance avec leur tête quand c'est votre cœur qui suffoque. La stabilité est le lot des gens qui ont été suffisamment aimés, suffisamment caressés. La liberté est le lot des gens qui ont été suffisamment graciés par les gestes. L'humain moderne est profondément idiot. Il pense trop, parle trop, débat trop, guerroie trop, cherche trop, tandis que ses sens distinguent bien les nourritures qu'il lui faut de celles qui ne lui conviennent pas. Les caresses manquent à nos existences et la raison, l'injonction de toujours avoir une bonne justification, aura raison de ma peau.