mercredi 1 février 2017

Boum boum

Elle reste quand plus rien ne m'appelle. J'irais y fondre ma solitude, puisque personne ne m'appelle. Je l'ai tant rechigné, la boite de danse, les boum boum toute la nuit. Mais elle est là et je ne veux pas dormir. Seul, c'est mon lien avec le monde. Je vois, je sens, je chante, je crie, je danse, parce que je suis seul. Quand l'espoir m'a divisé, morcelé dans le temps, pour la millième fois, je me rassemble. Seul.

C'est la 1ere fois. C'est la dernière fois. Ferme les yeux. Sors. Sors. Respire. L'onde pénètre le cœur, pulse dans tout le corps, expulse la mort, s'échappe hors les limites envahissantes, traverse les viscères invisibles, rencontre la sentence, inonde la sentence, déborde, fracasse la bulle, disperse la bulle, tremble à tous les temps, à tous ce qu'on ne voit pas, se jette contre les murs, les murs vibrent aussi, monde déferlant, respiration haletante, ton dos qui se courbe, ton dos la bête, ton dos la tempête... respire encore... c'est présent... c'est absent.... respire... ne vois pas le fond... respire... il n'y a pas de fond... respire... c'est si lent, l'espace... respire... si profond, le noir... respire... la joie, la peine, l'amour, la haine... rien n’apparaît... respire... rien n'est divisé. Affleure sans heurter. Épouse sans figer... feuille dans la brise... flocon qui s'épuise. Dors enfin. Vogue enfin. 

Danse enfin...

Boum boum boum