mardi 20 mars 2012

Devoir de préparation pour "Journalisme"

B. est le stéréotype du type sympa que tout le monde aime. Plus on le connait, moins on désire lui reprocher quoi que ce soit. D’une famille d’apparence musulmane mais qui rejette la religion au profit de valeurs plus affranchies, inspirées de la philosophie sereine de bouddha qui fait de multiples apparitions dans leur appartement, B. et son petit frère vivent dans ce qu’on peut appeler un environnement sain. Si le père est patron de sa propre entreprise, la mère au chômage et le petit frère encore au Lycée, B. quant à lui suit de studieuses études de commerces. Studieux d’ailleurs, il l’est. Jonglant habilement entre sa vie extra domicile et celle dans sa chambre ou il passe son temps entre ses livres, B. ne manque jamais d’apprendre et d’entreprendre. Pour lui, aucune minutes ne peut se perdre s’il est employé au travail ou à la découverte. Cet autodidacte confirmé installe la mesure de son esprit par un jeu du regard appliqué et des mots rapidement mais soigneusement choisis. Lorsqu’il parle, on a l’impression d’entendre un conteur faisant très attention à l’intonation de sa voix. Tout comme lorsqu’il écrit pour l’un de ses blogs, ou quand il dessine selon les directives d’un bouquin qui en explique plus sur la manière d’utiliser son cerveau plutôt que son crayon. Dans ce mode de vie vigilant, B. trouve une place confortable afin de dévoiler son personnage philosophique et stable, et d’éviter l’acharnement des violents en tout genre, au profit d’un idéalisme censé le tirer vers la prospérité et l’ataraxie.
B. n’est pas de ceux qui se révoltent contre ce qui l’entoure. Il n’est pas de ceux non plus qui s’agacent dans une queue trop longue au cinéma. Il est de ceux qui choisissent de quoi ils parlent, et freinent le zèle d’un sujet ennuyeux par un désintérêt poliment évoqué. Il paraît presque toujours imperturbable. Bien sûr, il lui arrive de se tromper, de râler un peu, de se cogner… il est humain. Mais aucun de ces dérapages ne marque.



mercredi 7 mars 2012

Innombrables


Les gens portent leur regard au hasard, au sein de leur cité envahit d'innombrables anonymes. Je suis sur l'autoroute, le visage éternellement contre la buée d'une vitre. Les voitures défilent. Je me dis que dans chacune d'entre elles, il y a un humain capable de ressentir. D'où vient il? En quoi est ce qu'il croit? Quel est le but de sa vie? Quel est son combat? Comment fait il pour supporter tout ce poids?





« Pourquoi la vie est un parcours ? Pourquoi rien n’est simple ? Ils veulent imiter les spartiates. Seuls les plus forts peuvent survivre. Il faut supporter l’autorité, faire tout un tas de papier, un tas de démarches qui vous stress, supporter l’injustice, la violence, l’hypocrisie, les égoïstes, la vie chère, la rue, la haine, les murs, le racisme, les infos, la famine, la guerre… vous vous en prenez de tous les côtés, et si vous aspirez à la liberté, ça vous oppresse, on vous ordonne d’avaler ce qu’on vous fourre dans la bouche et des coups de bâtons pour laper ce que vous avez recraché. » On a souvent envie de fermer le caquet des gens qui se plaignent, on a souvent peur de se sentir impuissant face à leur souffrance. Alors les gens refoulent et aliment une plainte intérieure.... 
Règle numéro 1 : Je n'aurais de mépris pour personne. Ni les bons, ni les méchants.

mardi 6 mars 2012

Forum doctissimo, niche de rencontres pathologiques

Salut à tous. Je tenais à m'adresser à fuchsia44 et nutella93 en particulier. Je me reconnais beaucoup dans vos explications, surtout dans celles de fuchsia44, et ce à chaque ligne. C'est dingue. Si nous avons des caractères à ce point partagés (observateur, sourire d’apparence…), quelque part, ça démontre bien qu'il y a un mode de pensée qui n'est pas anormal, même si ça relève de la "pathologie". Je pense que quand il y a une "erreur" chez quelqu'un, qu’il soit tueur, voleur, dépressif ou n'importe quoi, il y a deux "fautifs". Le sujet et la société. Il faut tout de même que nous nous accommodions de la société puisque nous n’avons pas le choix. Je dis ça parce que je m'en suis enfin rendu compte il y a à peine un mois. Même si cela n'a jamais été diagnostiqué parce que j’ai toujours refusé les psy par convictions personnelles, je pense que j'avais une cyclothymie, et entre autre à cause de ma paranoïa. Quand je ne vivais pas mon bonheur illusoire, j'avais aussi des idées noires, des thèses comme quoi j'étais inintéressant, inutile, que mes amis ne m'aimaient pas autant qu'ils le laissaient entendre, et je jugeais aussi tout cela sur des faits futiles, comme l'exemple que donne fuchsia44 à travers l'histoire de son pote qui part au ski. Je me suis aussi toujours senti en marge, en avance ou en retard, qui sait, et n'ai jamais eu assez d'instinct pour m'intégrer comme il fallait, parce que j'avais toujours peur. Je m'en suis vite rendu compte lorsque j'ai touché à la drogue (dure). Lorsque j'en prenais, j'étais le mec le plus abordable du monde et engageait des discussions passionnées avec n'importe qui. J'en ressortais toujours grandit, comme si j'avais réussi quelque chose. Je ne sais pas si c'est bien ou mal, mais j'ai ressentis "la drogue", et avec du recul, j'arrive a me rappeler mes états psychologique de l'instant et ai pu travailler avec ca afin de me reconstruire. J'en ai pris une fois toute les deux semaines en l’espace de 4 mois, je n'étais donc pas accro, mais déjà dans le danger. Avant de commencer, on ne se connaît pas assez pour savoir où la drogue nous mènera. Alors je vous le dis comme un million d’autres personnes, la drogue c’est de la merde, n’y touchez pas. Au cours de ma vie, j'ai fait 4 tentatives de suicides assez sérieuses. La dernière fut en décembre. J'allais tellement mal que je n'arrivais pas à pleurer, et j'avais l'impression de devenir complètement taré, à me taper la tête contre les murs. J'ai explosé tout ce qu'il y avait dans ma chambre, j'ai démonté un rasoir pour en sortir la lame, et me suis tranché les grosses veines. Je n'ai jamais voulu mourir. Seulement, j'avais aussi peur de la vie que de la mort. Suite a ca, j'étais tellement paumé que j'avais même plus envie ni de vivre ni de me faire mal pour me rendre compte que je ne voulais pas mourir. Je ne savais plus quoi faire. Ya pas pire. Je vous explique tout ca pour vous montrer que j'ai été au pied du mur. Alors j'ai décidé de ne pas m’éterniser dans cet état passif et de faire quelque chose: Etre fort. J'ai toujours eu le mental pour à peine surmonter ma vie tout seul. (J'ai été en foyer à 14 ans et ai vécu tout seul depuis 18 ans, pourtant je n'étais pas "forgé" ) Dorénavant je serais le type le plus fort de l’univers. Je n'ai jamais voulu voir de psy pour m’y aider. Je suis exceptionnellement allé en voir un après ma sortie de l'hosto en décembre. Il m'a filé des anti-dépresseurs que j'ai pris sur une semaine. Je me sentais tellement bien que je savais qu'il fallait que j'arrête. Je sais ce qu'est une drogue. Je refuse de me laisser avoir par ce truc, qui en plus foire mes facultés mentales et motrices. Je ne veux absolument pas faire de la mauvaise pub. Certaines personnes doivent prendre ces médocs. Je n’ai pas l’expérience requise pour distinguer qui doit en prendre ou pas, mais tout le monde devrait vraiment réfléchir (si leur intellect le permet), peser le pour et le contre avant de gober ca, et même agresser de questions le médecin prescripteur. On ne peut pas prendre ce genre de chose a la légère, et CERTAINS médecins le font.

Deux choses m'ont sauvé: mon incapacité à me laisser mourir, la méditation. J'ai appris à me détacher des choses. J'ai enfin compris ce qu'on nous dit très souvent: les gens qui ne te connaissent pas et te jugent, tu les ignore. Dans la méditation, il y a une part de "magie", un travail qui se fait tout seul sans que tu ne t'en rendes compte. Du coup, je ne me prends vraiment plus la tête avec l'attention qu'a le monde à mon égard, mais je ne saurais expliquer par quel procédé psychologique j'ai pu atteindre un tel niveau de détachement. Je vais vraiment bien. Ca faisait longtemps. Des fois, je vais à la cantine, je m'assois tout seul, et si personne ne vient, je ne m'en rend même pas compte. Je ne regarde plus dans tous les sens d'un air inconfortable. Et, ce n'est pas de la paranoïa de s’imaginer que, naturellement, certains se disent "il est tout seul, le pauvre" ou "quel boloss". Mais il y a autant de chance pour que ca ne soit pas le cas. Et même si ça l’est, on s’en branle royalement. La paranoïa n'est pas jugée sur le fait que la chose crue soit vérifiée ou pas. Un parano pourrait avoir tout le temps raison. La paranoïa est jugée sur l'aptitude qu'a une personne de tirer des conclusions à tout bout de champs et sans justifications... et même avec justification, dans ce cas nous sommes tous paranos. C’est gênant quand on en souffre. Il faut juste rester ouvert, admettre qu'il n'y a jamais une vérité, et que si autant de possibilités existent, il ne vaut pas la peine de souffrir pour une seule d'entre elle. Nan, en fait ce n’est pas ca. Rien ne doit vous atteindre. Pourquoi vous êtes moins populaire qu’un autre ? Parce que vous n’êtes pas produit en série. Encore heureux qu’il y ai des gens comme vous. Vous avez votre propre valeur, et tout le monde n’est pas forcé de le savoir. Mais que vous soyez grande gueule ou plutôt réservé, il ne faut plus avoir peur. Détachement. « Le bonheur c’est se suffire à soi-même » le bouddha a dit quelque chose comme ca. Maintenant que j’ai compris ca, je peux venir vous parler. Des conseils assez simplistes qui, j’espère, vous mèneront à la réflexion (c’est un vrai boulot d’aller mieux). Il faut que vous appreniez à confronter vos besoins face a ce que la société vous a appris d’erroné. Pas la peine de vous projeter, vous êtes là. Il n’y a pas plus important que vous-même pour vous-même. Regardez comment les gens courent après ceux qui s’aiment eux même ^^

Lorsque j'allais encore mal et que, contrairement à vous, je me mentais à moi-même en me disant que je n’étais pas paranoïaque, j'ai décidé de traiter un sujet pour une matière que j'ai dans mon école de ciné: journalisme audiovisuel. N'ayant pas fait mes devoirs à la maison, j'avais précipitamment choisis 'la paranoïa chez les jeunes en france" au début du cours. J'ai toujours été très intéressé par ces problèmes de fond plutôt qu’aux grands faits de société comme la guerre etc.... du coup je cherche des jeunes gens qui ont étés paranoïaques ou le sont encore, que leur paranoïa relève juste du trouble ou qu'elle soit à un stade avancé, afin que nous puissions échanger. Je vous file mon mail de sécurité, vous êtes tous les bienvenus et j’ai hâte que nous fassions connaissance : ***********

vendredi 2 mars 2012

Deux mondes

Aurel, l'autochtone d'un univers imaginaire illustrant toute la différence avec le réel où tout n'est pas le cancer prolongé d'une Sainte Peste. Aurel, cet aborigène ne s'étant jamais prélassé en toute insouciance entre 4 murs délimitant l'intérieur qui le protège, regarde Jo tirer lentement la taff qu'il esclaffe aussitôt dans un brouillard embaumant la plénitude qu'Aurel contemple, sous ses joues qu'il ne peut empêcher de grimper, tandis que Jo commence à imiter le cri d'un animal inconnu dans le creux de ses mains, pour se faire rire lui même avant toute chose.