jeudi 26 juin 2014

Styx sous pluie

Au crépuscule, il tendit violemment son bras pour infliger et son poing répercuta en lui toute l'armature de son squelette. La poupe se noyait dans le pétrole surgissant de la terre fendue. Alors il grogna fort sur la coque de l'être et renia le gouvernail. Sous la tempête rouge le pissenlit s'est déshabillé, l'aigrette soyeuse s'est collé partout sur les rames. "Malheur à ceux qui montez sur mon navire!" La coque barbouillée de pétrole et de plumes, le bourreau rigolait puissamment et s'abandonna au navire fou qui frappait encore. Sous la tempête rouge la mousse s'est amassée. "Qu'on m'abat si je refoule! A moi la terre qui se défoule! Je ris plus haut que le ciel ne ment! Je vis plus fort que ce seul instant!" Bien qu'immergé dans les ténèbres, le gouvernail était toujours attachée, par les liens du désir et de l'acte. Dans la tempête rouge, le ciel s'est mis à pleurer. "Je n'aurais jamais du vivre pour le mal que je vais instruire. Mais qui suis je? C'est que j'existe si je peux le dire!" Sous la tempête rouge l'aigrette a bourgeonné et la coque s'est fissurée. "J'applique le poing comme sur la roche, et de l'écorce naît sur ma peau... " Lorsque la main se replia sous le bras, le squelette expulsa la tourmente d'un grillon sans soleil, une vibration sondant le brouillard ocre du grand fracas. Bientôt, la chair se confondit avec le bois. Le navire n'a plus avancé. Des fleurs y ont poussé. A l'aube, la poupe est remontée.


lundi 9 juin 2014

Comment pourrais je m'enfermer 39h par semaine dans une cuisine avec un vieux polchtron ringard et lourdingue qui se prend pour votre supérieur parce qu'il est chef cuistot depuis 15 ans... Comment pourrais je...