vendredi 27 décembre 2013

Ju. tu avais tort

"Il me connait a peine et balance que je n'ai jamais été malade, que je ne sais pas ce qu'est la souffrance. Et moi, a me souvenir à peine contre quoi je me suis battu. J'aurais aimé qu'il sache à quel point il avait tort. J'ai tellement enfouis les événements... Je pensais "A quoi bon? Laisse le dire ce qu'il veut " Mais si je jette un voile sur les actes, la passion éclabousse et il est impossible que je m'en débarrasse de cette manière. Elles resurgirent avec cette douleur puissante et passagère qui déréglèrent ma concentration."

Tous les soirs, Aurel joignais les mains et répétais "je t'en supplie, aime moi, pardonne moi, sauve moi, guéris moi" Postuler sur une écoute divine était son dernier rempart. Parfois, il s’arrêtait en plein milieu de quelque chose parce que ça l'avait surpris, à quel point il était seul. Ses jambes fléchissaient, sa bouche ne retenait plus la salive, sa tête tombait, seul ses bras résistait à un total affalement. Des fourmis lui picotaient les yeux, les joues, la gorge, le torse... Ce n'étais pas des larmes d'une tristesse voguant calmement jusqu'à l'assèchement mais son corps entier qui cédait, comme si toutes les plaintes contenues avaient implosé, créant une overdose, s'échappant du cœur dans toutes les régions du corps. Quand la douleur devint anesthésiante, le corps était calmé, soulagé, mais sous le joug d'un esprit tourmenté.

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