jeudi 23 janvier 2014

Batofar

J'y suis retourné. Ça faisait 8 mois que je n'avais pas remis les pieds ici. 8 mois de peut être, finalement non, où alors je passais de temps en temps juste à côté, après avoir longé les quais pour boire du soleil dans un verre préfigurant une expérience de déformation... 

Dans le train, je me revois sauter les tourniquets, composter mon ticket, passer les portes ouvertes, tout seul, mal accompagné, mieux accompagné, sobre, bourré, défoncé, en monté, en descente, heureux, dans le bad. Loin des frasques amères de la nuit, l'impulsion de ce soir avait une douce odeur vanille (j'ai vraiment sentis la vanille), désireux de renouer avec les sentiments qui m'avait conquis lors de notre rencontre, les soirées et moi. Juste, le plaisir de danser, de flâner sur le tempo, rien d'autre. J'ai la sensation de retourner voir une ex. Mon cœur s'emballe. Mais abandonnant tout projet de sociabilisation, je retrouve ma quiétude. Ne pas ressentir ce désir m'apaise. Pas de mots, pas d'erreurs. J'observe les autres jouer avec leur image. Ca me fait ni chaud ni froid. Non... peut être est ce que je m'amuse. Oui je m'amuse. C'est comme regarder un spectacle. Quand l'un des acteurs croise mon regards, j'aime voir s'il gardera le cap. La plupart tiennent, même si je perçois certains vacillement, quand ce n'est pas un sourire complice qui nous lie "toi et moi, on sait ce qui se trame"

La danse, comme les 1ere fois. La musique me suffit. Je provoque la jeunesse superficielle sans qu'elle puisse m'atteindre. Dorénavant je connais ses pièges. Je n'ai pris aucune drogue, je n'ai pas cherché à intégrer la société du vide, à m'y faire des amis ou des ennemis, je suis parti avec suffisamment d'énergie, plus tôt qu'à l'habitude, un bon livre pour le retour.

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