jeudi 14 mai 2015

L'immobilité du paraître

Dans ce monde, contrôler est mauvais conseil. Rien n'EST. Tout VA. Tout est mouvement. On ne peut contrôler un mouvement mais seulement chercher à l'accompagner

"Cette fleur est moche"

Contrôler est fixation, attachement à une image, un concept, une croyance, pas écoute du mouvement. Expérience ressemblante n'est jamais expérience équivalente, jamais expérience similaire, jamais futur de l'expérience.

"J'ai déjà rencontré une fleur aussi laide. Je l'ai mangé et je suis tombé malade"

On ne peut chercher à contrôler un mouvement sans le blesser avec nous. Le mouvement est créature libre. Ne pas contrôler mais regarder, écouter, sentir, simple témoin. Aimer toutes les parties dans leur échange. Ne discréditer aucune d'entre elles. Contrôler est condamner. Condamner est voler la liberté d'un mouvement. Partager n'est pas condamner. Aimer n'est pas condamner. On ne fige pas un mouvement, ni dans le passé, ni dans le futur, on ne fait que suivre les différentes partie de son corps, dans le présent. Aimer est éternel adaptation, éternelle acceptation.

"Que fais tu fleur bien laide? Je suis l'homme qui mange."

Contrôler est s'entêter, s'arrêter tandis que tout va. Aimer n'est pas oublier, mais laisser place. Aimer est instruire de l'extérieur vers l'intérieur, aimer est laisser l'autre résonner en soi. L'expérience est propice au savoir du corps. Le savoir du corps est propice à l'abandon mental. L'abandon mental est propice au dépouillement. Le dépouillement est propice à la vie.

"La fleur est laide mais succulente pour le corps"

Théoriser le "bien" mène moins rapidement au savoir qu'observer le "mal". Dans ce monde, aimer, c'est épouser des mouvements libres, être le mouvement vidé par ceux extérieurs. Le vide est remplis d'espace...





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