samedi 23 juillet 2016

J'aime la mer

J'observe des insectes tourner en rond sur la vitre de ma fenêtre, le ciel nuageux derrière. Un toit de tuiles rouges s'en détache. On dirait la coque d'un bateau. J'entends souvent le vent, je vois souvent des oiseaux, et la forme des bateaux. Tout me rappelle le bord de l'océan. C'est l'endroit que je préfère, surtout quand plane aussi l'eau de là haut. Il y a alors moins de gens sur la plage, le soleil ne me déconcentre plus. Les pensées se dispersent comme des navires naufragés, ne laissant que ciel et terre à parts égales. Il n'y a pas d'horizon plus parfait, de solitude plus parfaite que là. Je flotte, ici ou ailleurs, un corps sans visage. Pourquoi tant réfléchir, pourquoi tant désirer prendre le dessus. Le mental s'invente lui même. Ce n'est même pas moi qui dit "moi". Il a souvent écrit l'illusion quand une autre l'accablait. Le mensonge l'a révolté, un autre le remplaçait. Il a vu la réalité mais entretenu la distance, par conformisme, par anti conformisme. Abolir les croyances de l'être et l'avoir, stopper le cycle de l'égo. Rien n'est, tout va. L'image de la mer vient dans mes yeux, le vent sur ma peau, des chants sauvages dans mes oreilles, mon cœur envoie le sang, le mental n’envoie plus grand chose, et c'est très bien. Le magnétisme des astres, les séismes de la terre... la mer se laisse faire.

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