mardi 25 juin 2019

Ego

Mon squelette s'emballe quand mon être se voile
Il frisonne tout l'ocre de mon astre médiocre
Il pourfend la noirceur alanguie, le navire surgit de la nuit !

Sur une mer de méthane, l'apostrophe macadam
Mon navire leur évoque, la douceur morte

Les grands mats des paquebots sont tuyaux de poussières
Qui s'abattent roseaux aux couleurs prisonnières

Sous la plage de sable, éloigné de tout onde,
Douloureux animal caressé par la trombe

Malheur à ceux qui montent sur mon navire
J’enjamberais jusqu'à vos derniers soupirs!

Qu'on m'abats si je refoule
A moi la terre qui se défoule!
Je vis plus haut que le ciel ne ment
Je vis plus fort que ce seul instant!

J'applique le poing comme sur la roche
Et de l'écorce nait sur ma peau.
Peu importe si je m'écorche
Mon cœur survie dans un étau.

Je n'aurai jamais du vivre pour le mal que j'inspire.
Mais qui suis je vraiment? Puis je exister sans le dire?

Le magnétisme des astres, les séismes de la terre
Marrée haute ou marrée basse, la mer se laisse faire

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